Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
Repères revendicatifs Fiche n° 2
DROIT A LA PAIX, A LA SECURITE
La Cgt propose
Le droit à la paix et à la sécurité de tout être humain et des populations doit constituer une obligation fondamentale et des Etats et des institutions internationales.
La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais un principe positif des rapports humains fondés sur la fibre de coopération de tous pour le bien commun. Chaque membre de la société est responsable de ses compatriotes mais aussi du monde entier.
· Une paix durable est la condition préalable de l’exercice de tous les droits et de tous les devoirs de l’être humain.
· Pour prévenir ou régler les conflits, maintenir la paix, le dialogue et les efforts politiques doivent prévaloir sur tous les recours à la violence et aux agressions pouvant aller jusqu’à la force armée.
· La prévention des conflits, la lutte contre le terrorisme, le maintien de la paix sont indissociables du développement économique, social de tous, de la justice, de l’égalité, de la démocratie.
· Réduire les armes, maitriser au niveau international le commerce de celles-ci, éradiquer les armements nucléaires, chimiques, bactériologiques, sont indispensables à la non prolifération de ceux-ci et à la prévention de leur utilisation. Pour cela, il faut renforcer le rôle de l’agence internationale de contrôle de l’énergie atomique et appliquer le traité de non prolifération.
· Cela doit s’accompagner d’une réforme profonde des institutions internationales et régionales telles l’ONU, l’OSCE (l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) pour renforcer leur place, leur gouvernance démocratique, leurs moyens de faire respecter le droit international (Convention de Genèvre) par tous les états, leur efficacité dans la prévention et la résolution des conflits dans le monde. Cela suppose la dissolution de l’Otan.
· Renforcer les systèmes d’intégration, de coopération et de régulation sociale, économique, politique, régionale en Europe, en Amérique, en Afrique, et en Asie sont autant de pas en avant pour éloigner le spectre de la guerre. Cela permet aussi d’agir en faveur de la cohésion sociale, de l’égalité femme/homme, du développement, des coopérations, de promouvoir une nouvelle approche de la sécurité collective à l’échelle mondiale, européenne et nationale.
· Il faut revoir la politique de défense de la France afin que celle-ci s’inscrive dans cette perspective, permette de réduire les budgets militaires notamment le nucléaire et de consacrer plus de ressources aux dépenses sociales, tout en préservant la sécurité de notre pays. Le parlement doit contrôler la production et le commerce des armes.
Ce qui existe aujourd’hui
La mise hors la guerre résulte d’une volonté récente de la communauté internationale. Au 20ième siècle la création de la SDN (Société des Nations), puis de l’ONU après les guerres mondiales, fait montre de la volonté d’instaurer le droit dans les relations internationales et de réglementer l’usage de la force, la paix étant érigée petit à petit en valeur universelle. La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 contient dans son article III : « tout individu à le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». La charte des nations unies formule ce droit à la paix sous la forme : « les Etats membres conviennent de régler les controverses par les moyens pacifiques et de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’usage de la force contre d’autres Etats ».
Tout Etat membre de l’ONU est tenu de respecter cette charte, les conventions et les résolutions adoptées par l’ONU. Les seules exceptions sont l’usage de la force décidée par le Conseil de sécurité de L’ONU (15 membres) pour rétablir ou maintenir la paix et la légitime défense » face à une agression armée. L’ONU dispose pour cela de moyens de sécurité collective fournis par les Etats. Une cour pénale internationale (Tribunal de la Haye) a le pouvoir de condamner les crimes de guerre et violation des conventions de Genèvre. La cour européenne des droits de l’homme à le pouvoir de condamner les atteintes et les violations des droits de l’homme.
Les moyens pour y parvenir
Le développement du capitalisme et de l’injustice qui maintiennent les deux tiers des humains dans une extrême pauvreté sont un terreau favorable aux violences. A l’évidence, le système actuel de gouvernance mondiale, l’ONU, ne suffit pas à éliminer les menaces de guerre ni à rétablir la paix. Il existe actuellement 30 pays et zones en situation de conflit. Cela ne condamne pas cette institution, mais implique une réforme profonde de celle-ci et notamment :
· Une réforme du conseil de sécurité qui élargisse celui-ci à l’Afrique, l’Asie, l’Amérique Latine et supprime de droit de véto,
· un renforcement des moyens d’intervention de l’ONU pour contribuer à la paix dans les zones de conflit, une mobilisation de l’opinion publique mondiale pour faire respecter, par chaque Etat, le droit international.
Il est indispensable, d’autre part, de renforcer les systèmes d’intégration régionaux, économiques, sociaux politiques pour renforcer les liens de coopération et de développement plutôt que d’affrontements (Union Européenne, Mercosur, Union africaine…).
Il faut relancer les processus de désarmement nucléaire et d’éradication de toutes les armes de destruction massive.