Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
Conférence de presse du 1ier juillet 2008
de la fédération CGT de la Santé et de l’action Sociale
RECOMPOSITION - RESTRUCTURATION
Nous assistons à une accélération de la recomposition du paysage sanitaire, social et médico-social dans notre pays avec un argument clé : la qualité. Toutefois, nous faisons le constat que la réalité est toute autre, que les raisons sont plus économiques que qualitatives. Le gouvernement anticipe la mise en œuvre des recommandations contenues dans les différents rapports qu’il a lui-même commandités.
Cette recomposition touche à la fois le établissements publics mais aussi ceux du PSPH (participant au service public hospitalier), quelle que soit la taille ou le renom de l’établissement. Nous citerons particulièrement la maternité des bleuets et l’institut Gustave Roussy à Villejuif dont les budgets alloués mettent en danger la pérennité de leurs activités propres : maternité et lutte contre le cancer. Ce sont deux établissements PSPH en lutte pour le maintien de leur activité avec les moyens nécessaires à des soins de qualité.
Si les activités MCO ( Médecine Chirurgie Obstétrique) sont touchées par ces restructurations, les activités de soins de suites, la rééducation , la psychiatrie ou les soins de long séjour ne sont pas en reste. A Carhaix, Quimperlé, Concarneau, Champagnole ou Manosque, ce sont les activités de chirurgie, d’obstétrique, de gynécologie, de réanimation qui sont en passe de disparaître si les orientations gouvernementales ne sont pas contrées. On le voit, toutes les régions sont touchées. La population, comme les élus locaux s’engagent avec las salariés pour défendre les activités les plus connues du grand public. Pour les autres, l’écho est moins grand car les conséquences à court terme sont moins visibles. Mais, rapidement, les familles et les élus locaux en subissent les conséquences puisque le financement leur revient en partie pour une prise en charge de moins bonne qualité : moins de personnel infirmier et d’aides soignants, peu ou pas de rééducateurs…
Concernant l’hôpital de Carhaix, le tribunal administratif a donné raison au comité de défense et aux élus locaux. Il a considéré que la fermeture des activités de gynécologie-obstétrique et de chirurgie faisait encourir un risque immédiat aux patients en avançant les arguments suivants : « cette décision doit être regardée comme portant une atteinte grave et immédiate aux intérêts de la santé publique et à la sécurité des patients. » il en a conclu logiquement qu’il y avait lieu de suspendre cette mesure.
Nous ne savons pas encore si le gouvernement ou l’ARH feront appel, mais dés à présent, la CGT se félicite de cette décision qui va dans le bon sens. Elle entend poursuivre son action avec la population sur tout le territoire :
Ø Pour obtenir les moyens humains et financiers d’un grand service public de santé et d’action sociale qui permette à chacun un libre accès aux soins et aux services d’action sociale
Ø Pour l’arrêt des restructurations,
Pour la relance des concertations dans les territoires.