Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
Le Haut conseil des professions paramédicales sera installé jeudi 11 septembre
PARIS, 4 septembre 2008 (APM) - Le Haut conseil des professions paramédicales
(HCPP) sera installé jeudi 11 septembre, a annoncé mercredi la ministre de la santé,
Roselyne Bachelot, lors d'un déplacement à la maison médicale du Haut pays à
Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).
Roselyne Bachelot a rappelé à cette occasion le rôle du Haut conseil, qui sera présidé
par l'ancien directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) Edouard
Couty, et évoqué le renforcement des missions des professions paramédicales, avec
la parution mardi des textes réglementaires permettant la revaccination antigrippale
par les infirmiers.
Le Haut conseil des professions paramédicales, qui a été créé par un décret du 15
mai 2007 et dont les membres ont été nommés par un décret publié le 31 juillet, se
substitue à l'ancien Conseil supérieur des professions paramédicales (CSPPM) créé
en 1973 (cf dépêches APM HMKEL002 et APM MHLGV002).
Cette instance de réflexion doit permettre aux différentes professions d'échanger sur
les sujets ayant une dimension interprofessionnelle, dont les conditions d'exercice,
l'évolution des métiers, la formation, la place des professions paramédicales dans le
système de santé et la prévention, rappelle le ministère de la santé dans un dossier
remis à la presse.
Roselyne Bachelot a rappelé qu'elle aurait pour obligation de saisir le Haut conseil sur
tous les projets réglementaires concernant les professions paramédicales et confirmé
que l'intégration du cursus licence-master-doctorat aux études des paramédicaux,
pour laquelle un rapport est attendu le 22 septembre, figurera à l'agenda du Haut
conseil (cf dépêche APM COLGP001).
AMELIORER LA COOPERATION ET LA COORDINATION DES SOINS
La ministre de la santé est restée discuter un peu plus de trois-quarts d'heure avec
une partie des 15 professionnels de cette maison de santé pluridisciplinaire, qui
regroupe trois médecins généralistes, un chirurgien-dentiste, deux masseurskinésithérapeutes,
trois orthophonistes, cinq infirmiers, un pédicure-podologue et deux
secrétaires médicales.
Elle a rappelé l'intérêt de ces structures, qui permettent de combattre l'exercice isolé
des professionnels et d'améliorer la prise en charge coordonnée des patients, a
ajouté qu'elle souhaitait développer les coopérations interprofessionnelles dans le
cadre de la loi patients, santé et territoires, afin d'améliorer l'accès aux soins de la
population dans les territoires de santé où la démographie des professionnels était
fragile.
"Nous allons enregistrer une crise de démographie médicale (...) Bien sûr, la
délégation de tâches n'est pas le seul moyen de combattre les problèmes de
démographie médicale mais c'est une piste extrêmement intéressante, comme d'avoir
des maisons de santé pluridisciplinaires", a commenté Roselyne Bachelot devant la
presse, qualifiant ces structures de "voie de l'avenir".
Elle a confirmé le financement de 100 maisons de santé pluridisciplinaires dans le
cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009.
La ministre de la santé s'est par ailleurs félicitée de l'enrichissement des missions des
paramédicaux, en rappelant la parution des deux décrets et de l'arrêté autorisant les
infirmiers à pratiquer la revaccination antigrippale sans prescription médicale (cf
dépêche APM MHLI2001).
L'objectif déclaré est d'améliorer la couverture vaccinale antigrippale des personnes
vulnérables, en particulier celle des personnes âgées de 65 ans et plus, dont le taux
de couverture actuel s'élève à 68%, selon un dossier remis à la presse.
Le ministère rappelle que plus de 90% des décès liés à la grippe surviennent chez
des personnes de 65 ans et plus.
MISSION CONFIEE A MICHELLE BRESSAND SUR LE DECRET D'ACTES
Interrogée sur la levée de bouclier de la profession infirmière sur la modification du
décret d'actes, Roselyne Bachelot a justifié la démarche de réforme par la nécessité
d'avoir "plus de souplesse" et de réduire le temps nécessaire pour engager des
transferts de tâches ou élargir les compétences des professionnels, regrettant qu'il ait
fallu neuf mois pour publier les textes relatifs à la vaccination antigrippale.
"Nous sommes en train de réfléchir à des assouplissements qui ne doivent être en
aucun cas un appauvrissement des compétences des infirmiers et des infirmières.
C'est à cet enrichissement que je souhaite procéder", a-t-elle indiqué.
Elle a précisé qu'une mission conduirait une réflexion sur les décrets d'actes des
professions paramédicales, en particulier concernant la profession infirmière.
Cette mission a été confiée à Michelle Bressand, conseillère générale des
établissements de santé, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Elle comprend également Marie-Hélène Abadie, présidente du Syndicat national
autonome des orthoptistes (SNAO) et Roger Husson, président Association française
du personnel paramédical d'électroradiologie (AFPPE).
La mission dispose d'un mois pour présenter ses réflexions sur les décrets de
compétence, a-t-on appris de même sources.
Interrogé par APM, le président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI),
Philippe Tisserand, redoute que la réforme du décret d'actes des infirmiers, qui devait
initialement être inscrite dans le projet de loi patients, santé et territoires avant d'être
retirée, ne soit finalement réintroduite à l'issue de la mission de réflexion sans grands
changements.
Le ministère souhaite transformer le décret d'actes en décrivant les missions des
infirmiers, dont les actes seraient définis par arrêtés, rappelle-t-on (cf dépêche APM
MHLGL002).
vg/ld/APM polsan
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VGLI4001 04/09/2008 11:33 ACTU