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Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)

MANCHOSTO N°40


EDITORIAL :

A nos collègues salariés des établissements sanitaires et sociaux

 

Chèr-e collègue de travail,

 

Aux côtés des salariés, la CGT revendique une autre politique sanitaire et sociale pour répondre à vos attentes.. Notre mission principale est l’amélioration des conditions de travail, la mise en place d’un plan emploi/formation, la reconnaissance des qualifications par la revalorisation salariale…

L’histoire sociale nous démontre que la mobilisation des salariés sous différentes formes telles que les grèves, les manifestations et toutes les actions de sensibilisation envers les pouvoirs publics et la population, peuvent obliger les gouvernements à tenir compte des revendications des salariés et des usagers.

Oui, une réforme du système de santé est nécessaire pour mettre en place de nouveaux financements, mais elle doit rompre avec la logique de rentabilité et de marchandisation de la santé en améliorant le partage des richesses. Evoluer pour mieux répondre aux besoins de santé de tous, être plus proche, plus solidaire, passe par le développement de tous les services, et plus particulièrement par la redéfinition d’un service public fort, pivot du système de santé et d’action sociale.

>> Le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » s’attaque au service public

Le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » a été présenté au Conseil des Ministres le mercredi 22 octobre 2008 et, courant janvier 2009, il sera débattu à l’Assemblée Nationale. Cette nouvelle réforme envisage un bouleversement radical du paysage sanitaire, social et médico-social, public et privé. Elle aura un impact sur tous les établissements de France. Loin de répondre aux difficultés de notre secteur de santé et d’action sociale, elle se fonde sur une logique essentiellement comptable et marquera une accélération de la privatisation du système de santé en s’accompagnant de réductions d’emplois. Cette loi s’inscrit dans la continuité des réformes engagées, qui ont fait preuve de leurs inefficacités pour répondre aux attentes des salariés et des usagers. Ces réformes sont d’ailleurs la source des problèmes que nous rencontrons aujourd’hui dans notre quotidien.

>> Le manque de personnel est une cause majeure des dysfonctionnements dans les services

La prise en charge de nos concitoyens, avec le souci de faire au mieux pendant leurs séjours dans nos établissements, est un exercice que nous nous évertuons d’effectuer au mieux tous les jours. Mais cette mission, nous l’accomplissons difficilement avec des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. Parfois, c’est le manque de professionnels formés et qualifiés dans les services qui pose question, mais dans la plupart des établissements, c’est le manque criant de personnel qui fait le plus souvent défaut avec des ratios d’encadrement insuffisants.

>> L’équilibre budgétaire au détriment de la masse salariale  l’emploi seul variable d’ajustement

On annonce déjà, pour nos secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux (public et privé non lucratif), la perte de milliers d’emplois avec, en parallèle, l’intensification du travail. Aucun département et aucune région ne sont épargnés, personne ne sera oublié dans cette course effrénée de réduction des dépenses budgétaires. Pour exemple : Au CHU de Nantes, 400 emplois sont menacés (la direction recherche 200 candidats au départ volontaire), au CH du Havre, 500 emplois doivent être supprimés, à Bitche, 40 emplois se perdent dans le rachat de l’hôpital. Sur l’ensemble du territoire, la menace pèse sur au moins 15 000 emplois, alors qu’il serait nécessaire de créer 100 000 postes pour que nos établissements puissent remplir correctement leur mission. Les emplois précaires, qui sont maintenant monnaie courante dans nos établissements, sont les premiers à en faire les frais.

>> Des budgets à la hauteur des enjeux sont nécessaires

Dans 75% des établissements, les réformes des modes de financements ont induit des déficits. Les directions sont contraintes, faute de moyens supplémentaires, de mettre en place des plans sociaux ou de remettre en cause les 35 H pour retrouver l’équilibre budgétaire. Le gouvernement n’apporte aucune solution à nos difficultés. Pire, il propose d’aller plus loin dans le démantèlement de l’offre de soins et la prise en charge. L’objectif de concentration des activités, par territoire, sur un seul site, nécessitera la fermeture de nombreux services et établissements. Cela organisera la mobilité et le transfert du personnel et des équipements, l’éloignement des lieux de soins et de la prise en charge éducative, thérapeutique, sociale et médico-sociale des usagers.

>> La santé, « notre santé à tous », n’est pas à vendre, elle n’a pas de prix !

La volonté gouvernementale d’un retour à l’équilibre pour la sécurité sociale en 2012 et l’absence de nouvelles recettes prévues dans le PLFSS 2009 (projet de loi de financement de la sécurité sociale) impliquent la recherche d’économies et le transfert de charges vers l’usager et les collectivités territoriales. Sous la pression du patronat, le gouvernement remet en cause les principes fondateurs du système de santé et de sécurité sociale basé sur la solidarité.

La CGT affirme que la sécurité sociale ne souffre pas d’un excès de dépenses, mais d’une faiblesse structurelle de recettes.

Assurer le financement durable des besoins sociaux passe avant tout par la recherche de nouvelles recettes et un autre partage des richesses. Concernant nos retraites, la volonté du gouvernement et du patronat de poursuivre l’allongement de la durée de nos cotisations est inacceptable, alors que la pénibilité au travail est un problème essentiel dans nos métiers. De nombreux salariés usés quittent ou ne terminent pas leur carrière dans nos établissements. Dans ce contexte, participer aux scrutins, voter CGT dès maintenant aux prochaines élections CNRACL pour la Fonction Publique, Prud’homales pour le secteur privé, sera perçu comme un signe fort en faveur des salariés.

>> Ensemble, faisons-nous entendre !

Nous avons notre mot à dire. Comment ne pas s’interroger sur l’empressement de l’Etat à voler au secours des banques en débloquant des centaines de milliards d’euros, alors que depuis des années on nous répète que « les caisses sont vides », qu’il n’y a pas de moyens pour trouver les fonds nécessaires à l’équilibre du budget de la sécurité sociale et des caisses de retraite. De nombreuses mobilisations et luttes sont en cours dans les territoires pour s’opposer aux attaques visant à fragiliser notre système sanitaire et social. Agissons nombreux, salarié-e-s, syndiqué-e-s, militant-e-s, usagers, pour améliorer notre quotidien au travail et les prises en charge. C’est peut être le moment, pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, de se syndiquer, de rejoindre la CGT. Plus nombreux, donnons-nous tous les moyens d’organiser la contre offensive, de nous opposer aux projets régressifs pour notre société.

La CGT est déterminée à construire un mouvement unitaire et rassemblé de grande ampleur, pour contrecarrer la politique actuelle. Nous lançons un appel à l’ensemble des autres organisations syndicales.

Comptant sur vous, pour nous rejoindre dans notre lutte et participer au vaste chantier qui nous attend « être acteur et agir pour notre avenir ».

Bien cordialement.

France 2 dénonce, la CGT construit
des revendications pour l’accueil des personnes âgées

 

La CGT, sa fédération Santé et Action Sociale, son Union Confédérale des Retraités souhaitent s’exprimer sur l’émission « Les Infiltrés », diffusée sur France 2, le 22 octobre 2008.

La CGT n’a pas attendu cette émission à sensation pour dénoncer les conditions d’accueil et de prise en charge de nos aînés. Elle se bat depuis des années pour améliorer les conditions de travail des personnels, le manque de qualifications, le manque d’effectifs récurrents, les salaires de misère de ce secteur. Elle affirme que la plus grande maltraitance est la « maltraitance institutionnelle » due au manque de moyens alloués par l’État et les Conseils Généraux avec une part de plus en plus importante laissée à la charge des résidents et des familles (5 à 6 % d’augmentation par an).

Elle met en garde tout raccourci trop facile qui tendrait à faire croire que la majorité des personnels travaillant en maison de retraite publique, privée à but non lucratif ou privée à but lucratif sont maltraitants. Cette démarche occulte la responsabilité de l’État. La marchandisation de ce secteur qui fait engranger des bénéfices énormes à des groupes privés sans garanties pour la qualité de la prise en charge doit cesser.

La CGT a dénoncé avec vigueur la transformation programmée depuis 2006 de 67 000 lits d’USLD en France (unité de soins de longue durée) en lits d’EHPAD (établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes) transformation dont la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) prévoit l’accélération. Nos inquiétudes de l’époque quant à la prise en charge des personnes âgées très dépendantes nécessitant des soins médicaux importants, étaient bien fondées et sont aujourd’hui encore plus vives.

En réponse, les pouvoirs publics nous assuraient que les personnes âgées dépendantes et malades pourraient bénéficier des soins dont elles avaient besoin, en cas d’aggravation de leur état, dans les hôpitaux locaux de la commune ou du département.

Notre crainte était pourtant justifiée ! La loi HPST programme la suppression de services hospitaliers de médecine, de chirurgie, voire d’hôpitaux locaux eux-mêmes transformés en EHPAD ce qui veut dire, moins ou plus du tout de plateaux techniques de proximité et encore moins de personnels pour des soins spécifiques et médicaux. De plus, ce manque de structures d’accueil et de soins va transférer la prise en charge de patients âgés, dépendants et malades vers le secteur des soins à domicile.

Cette loi organise l’isolement des personnes âgées dans les zones rurales reculées, à domicile ou en établissement. Elle risque d’aggraver les pathologies liées au grand âge et précipiter la mortalité.

La journée de solidarité donnée uniquement par les salariés n’a rien résolu ! Malgré les discours et les engagements, le manque de moyens est flagrant.

L’idée de la création d’une 5ème branche pour la sécurité sociale met encore plus à la marge nos aînés qui ont contribué à l’essor de notre société. L’assurance maladie doit prendre en charge tous les besoins de santé de la naissance à la mort et garantir l’égalité des droits pour tous. La prise en charge de la perte d’autonomie est un facteur de création d’emplois, et pas seulement un coût.

La CGT continuera son combat pour une prise en charge décente des personnes âgées et pour des conditions de travail dignes de notre siècle.

La CGT a des propositions et exige plus que jamais :
 Le ratio d’un soignant pour un résident (contre 0,4 dans la majorité des cas à l’heure actuelle) ;
 Un financement unique basé sur la solidarité nationale ; la prise en charge des personnes âgées doit revenir dans le secteur de l’Assurance Maladie ;
 La fin de la marchandisation de ce secteur ;
 Un véritable plan Emploi/Formation reconnaissant à tous qualifications et revalorisations salariales ;
 Un nombre de lits publics adapté aux besoins futurs, face au vieillissement de la population ;
 L’arrêt immédiat de la suppression des lits d’unité de soins de longue durée en les transférant du secteur sanitaire sur le médico-social ;
 La requalification des lits d’EHPAD en lits d’USLD ;
 La création de lits d’USLD.

La CGT est prête à en débattre avec tous les acteurs concernés et elle demande à être reçue par les pouvoirs publics, dans les plus brefs délais.

 

 

Journée Bientraitance / Maltraitance du 23 septembre 2008
Organisée par le syndicat CGT  du CH de PONTORSON

 

Ce fut une première au Centre Hospitalier de Pontorson qu’une organisation syndicale organise une journée thématique.

Au vu du nombre de participants sur la journée, de la qualité des échanges, de la qualité des interventions, du nombre de retours positifs de l’auto-évaluation individuelle, les organisateurs ne peuvent qu’être satisfaits de l’organisation de cette journée.

 

Celle-ci était scindée en deux parties distinctes :

 1)     La matinée avec l’intervention de Claire SOURDIN, magistrate, vice présidente du tribunal de Grande Instance de Dinan, Pascal RIOUX, juriste, gérant de tutelle, Ronan Le GUEN, psychologue au Pôle de Santé Mentale du C.H. de l’Estran de Pontorson et Bernard DARAGON, cadre infirmier, délégué syndical, secrétaire à la Vie Syndicale de l’Union Locale d’Avranches.

 2)     L’après-midi, la mise en place d’ateliers thématiques : Violence et Institution, Risque Pénal, Droits et Handicap, Droits Syndicaux.

 

 En quelques mots :

          1) Les interventions :

 La magistrate, Claire SOURDIN, a brossé un descriptif du fonctionnement judiciaire dans le département et la région. Elle souligne : « L’acte de maltraitance ne «  rentre  » pas forcément dans le cadre des crimes et délits ».

 Le Juriste Pascal RIOUX précise : « Il n’y a pas de définition juridique de la maltraitance. Celle-ci peut être reconnu par  effets de miroir de la bientraitance. L’acte de maltraitance est posé seulement par les circonstances. Seul le Procureur de la République définit la gravité des actes et la poursuite ou non de la procédure judiciaire ».

Ronan Le GUEN, psychologue a développé son intervention sur l’aspect éthique et institutionnel. « Une institution repose sur des règles et de fait  peut être maltraitante. Elle prive les membres d’une collectivité de certaines libertés d’agir. Cela nous renvoie aux conditions de la violence institutionnelle ».

 Notre camarade Bernard DARAGON est intervenu, en fin de matinée, sur l’action syndicale. «L’action syndicale, le bon moyen de se défendre en cas de difficultés dans une institution, d’être soutenu par le collectif, la solidarité syndicale. Que représente aujourd’hui pour tout à chacun l’équipe pluridisciplinaire ?  ».

 


LE PRESIDENT DE L’ ADEPAM* NOUS ECRIT

 

*(Association des Directeurs d’Etablissements publics et privés à but non lucratif pour Personnes Agées du Département de la Manche)

Le  président de l’ADEPAM nous a envoyé le 1ier septembre dernier le courriel suivant :

«  Mesdames, Messieurs,

Lecteur de « Manchosto » (N° 39), je suis choqué par votre façon de clouer au pilori certains collègues dans le cadre de la liste des sujets évoqués avec le CG50. Certains qualificatifs sont pour le moins désobligeants : « problèmes de direction », « gestion directrice et harcèlement moral », « autoritarisme exacerbé de la direction ». Que vous échangiez sur ces thèmes avec la tutelle ne me choque pas, que vous diffusiez ces griefs sur tout le département m’interroge plus ! Voilà des collègues facilement jugés sans qu’ils aient pu se défendre, par un tribunal qui n’a ni autorité ni compétence pour rendre la justice. D’autre part, bien que syndiqué moi même, je suis assez de l’avis de Clemenceau qui constatait qu’il suffisait d’ajouter un adjectif au mot « justice » pour lui retirer tout son sens : la justice militaire n’est pas la justice, la musique militaire n’est pas la musique disait-il . Modestement derrière lui je dirais : la justice syndicale n’est pas la justice. Salutations distinguées. Ph. Pesnelle »

 

Au delà du fait que nous pourrions nous satisfaire que le président de l’ADPAM soit un fidèle lecteur de notre bulletin d’information, le Manchosto, nous prenons acte de son point de vue.

Mais nous ne pouvons le partager ! Nous n’avons pas la prétention de rendre une justice, qu’elle soit syndicale ou autre, mais simplement de combattre l’injustice.  Si nous pouvons comprendre que la mission des directeurs ne soit pas toujours facile, dans le contexte actuel, et si nous les rejoignons dans de nombreuses de leurs revendications, nous ne pouvons accepter que certains directeurs ou directrices, profitent de leur position hiérarchique prépondérante  pour faire tout et n’importe quoi ! Quand nous parlons de problèmes de direction, de gestion, de harcèlement moral ou d’autoritarisme exacerbé, ce n’est pas pour le plaisir d’employer ces mots forts, mais parce que ces problèmes existent réellement, qu’ils nous aient été rapportés par les personnels de ces établissements ou que nous les ayons constatés par nous mêmes !  Nous pourrions lui donner de nombreux exemples pour imager nos propos, mais ce numéro 40 ne suffirait pas…    

Quant au choix du très controversé Clémenceau pour trouver une citation, nous pourrions lui retourner celle-ci du même auteur pour lui monter qu’il pourrait ne  pas être toujours d’accord avec lui: « Les fonctionnaires sont comme les livres d’une bibliothèque, ce sont les plus haut placés qui servent le moins”. Mais nous préférons : « La justice des hommes est toujours une forme de pouvoir”, de Sebastien Roch dit  Nicolas de Chamfort ou encore : « L'injustice sociale est une évidence si familière, elle est d'une constitution si robuste, qu'elle paraît facilement naturelle à ceux mêmes qui en sont victimes de Marcel Aymé.



Association L’Espérance de Valognes,
il n’y a plus de pilote dans l’avion…

 

L’hémorragie persiste, les salariés continuent à partir. Le signe est fort du malaise et du mal-être qui peuvent régner dans les établissements de l’Association…. qui n’a d’espérance que son nom.

Et pour ceux qui restent et osent dénoncer les dysfonctionnements ou qui ne disent pas comme la direction, ils subissent la politique de la répression. Nos représentants sont les meilleures cibles, le directeur n’hésitant pas à distribuer des sanctions sans explication et sans pouvoir apporter de preuve à ses élucubrations. C’est le règne de la toute puissance que rien ne contrecarre, pas même l’Association et son Conseil d’Administration. La présidente vient de nous confirmer, par écrit, son « inexistence » qui serait, d’après elle, le fruit du travail avec l’ARACT en 2003.

Pour preuve, depuis plus d’un an, les salariés de l’ESAT sont obligés de prendre de grands risques pour quitter ou rejoindre leurs voitures car ces dernières sont interdites de parking sur l’établissement. A maintes reprises, la CGT a fait part au directeur du danger, sans être entendus. Les salariés ont fait preuve de patience. Une construction neuve est sortie de terre avec de belles surfaces asphaltées mais, peut-être, trop belles pour les voitures des salariés ? La direction a même reporté la responsabilité de cette interdiction de stationnement sur le dos de la DDASS qui traîne a réceptionner les travaux, pourtant les nouveaux locaux sont déjà investis par les activités et les travailleurs handicapés. Face à l’intransigeance d’une direction qui n’en a que faire des risques encourus par les salariés, nous avons invité la Présidente de l’Association à faire le chemin imposé aux salariés pour rejoindre leur lieu de travail. Il est vrai, que Madame La Présidente, également parent d’un travailleur de l’ESAT, vient chaque matin à l’ESAT mais se gare à quelques mètres de l’entrée !!!! Pense-t-elle que ce trajet imposé aux salariés soit trop périlleux pour ses proches ?

La réponse à notre invitation est sans équivoque : « adressez-vous à la direction, l’Association n’est pas l’interlocutrice des salariés ». L’Association a délégué tous ses pouvoirs et les salariés n’ont autre interlocuteur que la direction, toujours « juge » et « partie ». Pourtant l’Association L’Espérance se vante d’être l’un des plus importants employeurs de Valognes, aurait-elle du mal à assumer ? Et à qui nos services de tutelle distribuent-ils leurs fonds ? Quelle est la neutralité de leurs utilisations ?

On sait que le dialogue social n’a jamais été le fort de la direction (toute proposition différente de la sienne est vécue comme une critique et entraîne répression), pas plus que de rendre des comptes. Nous attendons toujours le résultat promis de son enquête suite à la « modification » d’un constat pouvant entraîner une fraude à l’assurance en début d’année.

Et question « évaluation », pas de problème : distribution d’un questionnaire de satisfaction en cours de réunion (de laquelle nos représentants sont exclus) à remplir immédiatement, en séance, sous l’œil inquisiteur des cadres présents. Certains salariés ont bien tenté d’obtenir un délai mais « refuser » veut dire désobéir et c’est pourquoi…. Il est grand temps de réagir !

SOMMES NOUS DEJA A MOITIE CUITS ? DE OLIVIER CLERC

Olivier Clerc, écrivain et philosophe, a envoyé un petit conte d'une grande richesse d'enseignement.

Il s'agit du principe de la grenouille chauffée.

Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.
Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à  nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude. La  grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.
La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille  va tout simplement finir par cuire et mourir. Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30  ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce  jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

AU NOM DU PROGRÈS et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer  psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.
Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des  choses... Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain.

Là, C'EST POUR AUJOURD'HUI. Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

 

OUI A LA RECONNAISSANCE DE LA PENIBILITE DANS LA SANTÉ ET L’ACTION SOCIALE,

NON AU RECUL DE LA LIMITE D’AGE DE LA RETRAITE DES  SALARIÉS DU PRIVÉ ET DE LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIÈRE

 

Sans négociations avec les représentants des salariés, l’Assemblée Nationale a voté un texte «régressif » dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), qui repousse la limite de départ à la retraite des salarié-es du privé à 70 ans.

Le texte du PLFSS repousse aussi les limites d’âge inférieures à 65 ans dans la Fonction Publique ! En effet, aujourd’hui, pour de nombreux personnels dits en « services actifs » comme les aides-soignantes, sages femmes, infirmières, buandier-es…le départ est possible à 55 ans avec une retraite à 60 ans d’office. Ce dispositif permet une reconnaissance de la pénibilité du travail. Selon les statistiques, 1 aide-soignante sur 3, et 1 infirmière sur 5 partent en retraite pour invalidité avant 55 ans, avec des retraites de misère ! En effet, les conditions de travail ne se sont pas améliorées avec les réductions budgétaires drastiques des établissements et la pénurie organisée de personnel qualifié.

Si cependant ce texte ne modifie pas, pour le moment, les repères en matière de retraite à 60 ans et 65 ans, et 55 ans pour les départs anticipés pour travaux pénibles de la Fonction Publique, il accrédite l’idée que la solution du financement des retraites doit reposer essentiellement sur les salarié-es, au dépend de leur santé et de la paupérisation des retraité-es.

Au lieu d’allonger indéfiniment la période d’activité, la priorité est d’assurer aux salariés des carrières complètes et d’intégrer périodes d’apprentissage, de recherche d’un premier emploi et d’études dans la durée de cotisation exigée, et de reconnaître les métiers pénibles et astreignants avec une possibilité de départ anticipé.

La Fédération CGT de la Santé et l’action Sociale appelle les salarié-es à se mobiliser afin d’obtenir le droit à une véritable retraite solidaire à 60 ans, et à 55 ans pour les métiers ou travaux pénibles.

 

SOUFFRANCE DES PERSONNELS DANS DE NOMBREUX EHPAD DU DEPARTEMENT

 

Pour faire suite à l’article « Les infiltrés »

Nous pouvons constater une dégradation sur les conditions de travail dans certains établissements de la Manche.

En effet, récemment à l’hôpital de Mortain, le personnel a été obligé de débrayer pour dénoncer le manque criant de personnel à l’EHPAD, mais aussi à l’EHPAD du gros hêtre à Cherbourg-Octeville et de nombreux signaux nous parviennent de nombreux établissements publics ou privés du département. Il en est de même pour St Hilaire du Harcouët où le syndicat CGT a dû intervenir auprès de la direction pour dénoncer la souffrance des personnels qui par manque de temps ne peuvent plus répondre, à leurs grands regrets, à certains soins.

Et pourtant, nous pouvons considérer que les familles sont en droit d’être exigeantes au vu des prix qui leurs sont facturés chaque mois pour leurs aînés.

Mais ne nous trompons pas de cible… le personnel fait avec les moyens qu’on leurs donne !

 

CHPC :  CONTENTIEUX PRIME DE SERVICE AUX CONTRACTUELS

 

Comme nous l’avons déjà annoncé, la CGT du CHPC, à l’instar d’autres syndicats CGT des hôpitaux de la Manche et d’autres départements, a engagé  une requête devant le tribunal administratif afin que les agents contractuels puissent bénéficier de la prime de service comme les textes le permettent. Plusieurs jugements vont dans ce sens, mais de nombreuses directions s’y opposent. La direction de l’établissement  a décidé d’informer les instances de l’avancement de ce contentieux qui nous oppose : Jusque là rien à dire !

Sauf que la direction profite de ce point d’information pour avancer quelques contre-vérités que nous ne pouvons cautionner : Comme de diminuer la prime de service des titulaires ou de supprimer l’équivalent de 22 postes ou 325 mensualités de remplacement!

Les difficultés budgétaires de l’établissement ne peuvent servir à la direction à se dédouaner de certains de ses choix et responsabilités.

Si la direction avait mis en stage les agents contractuels dans les délais rapides et réglementaires, ils seraient titulaires, et toucheraient la prime de service depuis belle lurette ! Rappelons que fin 2007 il existait 362  postes vacants et que certains contractuels le sont depuis plus de 4 ans pour un grand nombre,  voir presque 10 ans pour quelques uns !                

Les arguments fallacieux de la direction ressemblent fort au serpent qui se mord la queue !

Pour nous, la question du versement de la prime de service aux contractuels n’est que solidarité et justice sociale.

 

RETROUVEZ LE MANCHOSTO SUR NOTRE BLOG :

 

à l’adresse suivante : : usdcgtsanteas50.over-blog.com

 

Notre blog a été mis en place fin 2007…depuis il continue de s’enrichir d’informations diverses, de nos tracts et bulletins d’information. Vous pouvez donc retrouver  LE MANCHOSTO sur notre « site Internet ». Déjà plus de 5500 visiteurs …alors pourquoi pas vous ! Lancez-vous et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !  Ce blog vous met en lien avec de nombreux blogs et sites Internet  de la CGT ou d’autres (CGOS, CNRACL, Légifrance …)

 

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