Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
Editorial : Les salariés peuvent-ils encore croire au père noël ?
En 10 ans, les salariés de notre secteur de la Santé et de l’Action sociale ont perdu 21,6 % de leur pouvoir d’achat.
2,3 millions de salariés percevront 1094,71 euros net mensuel et rejoignent la cohorte des «nouveaux pauvres », sans parler des millions de salariés qui subissent la précarité et le temps partiel, les retraités, les demandeurs d’emploi, les radiés des ASSEDIC qui n’ont plus les moyens de vivre.
Ce sont 8 millions de pauvres que compte notre pays.
Alors que certains veulent remettre en cause des allocations familiales pour des familles «soit disant fraudeuses», que des milliers de précaires mangent au « resto du coeur », dorment dans la rue (avec ou sans travail), il y en a qui prêchent encore sur la dette publique, le fatalisme de la crise qui n’est pas la nôtre. Ils vont même, avec cynisme, jusqu’à pointer du doigt ceux qui sont malades (délai de carence), fraudent et seraient même nantis ! Les fonctionnaires et leurs statuts, les privés et leurs «hauts niveaux de rémunérations ». La formule visant à opposer les salariés entre eux est ancienne, mais elle fonctionne toujours, mais surtout fait le jeu du Front national.
Rien n’a jamais été donné aux salariés : Ni le droit à la maladie, à la retraite, à se loger, à se nourrir, s’éduquer, se former et même à travailler. Notre protection sociale, nos statuts et garanties collectives, nos salaires et pensions, nous les avons toujours gagnés par la lutte dans l’entreprise, l’établissement.
Rassemblons-nous, informons, échangeons avec les salariés sur les formes d’actions à mettre en oeuvre pour que nous obtenions les revendications conformes à leurs besoins. Tous les coups subis par les salariés, les retraités, les privés d’emploi nous imposent une riposte nécessaire pour une justice sociale sans exclusion.
En cette nouvelle année pour terminer sur une citation, comme le dit notre camarade Bernard THIBAUT : « Il y’aurait que des droits pour les employeurs, mais pas pour les salariés ? ».
Nous vous adressons tous nos vœux pour 2012 : Vœux de bonheur et de santé, bien entendu, mais aussi vœux de luttes, pour obtenir une augmentation générale des salaires. Oui, c’est ensemble par un combat collectif, en nous rassemblant face au pouvoir des banques, des spéculateurs en tout genre, des capitalistes dont les gouvernements sont à la botte que nous gagnerons.
RESULTATS DES ELECTIONS CAP/CTE DU 20 OCTOBRE 2011 :
Concernant le CTE :
v AU NIVEAU NATIONAL : Avec 33,59 % des voix, la Fédération CGT Santé et Action Sociale conforte sa place de première organisation syndicale dans la Fonction Publique Hospitalière loin devant la CFDT avec 24,43 % et FO avec 22,89 % (SUD : 8 ,64 % - UNSA : 4,27 % - CFTC : 2,94 % - CNI : 0,56 % - CFE-CGC : 0,43 % - SMPS : 0,41 % - Divers : 1,84 %)
v AU NIVAU REGIONAL :
o NORMANDIE : CGT première organisation syndicale avec 28 ,95% des voix suivie de la CFDT :25.95% et de FO : 25,46% ( SUD : 8,16% - UNSA : 5,9% - CFTC : 2,7% - CGC : 1,57% - CNI : 0,74% - SMPS : 0,45%) Chiffres comptant pour le calcul des sièges au CGOS.
o BASSE NORMANDIE : CGT : 23,73% - CFDT : 29,3% - FO : 24,01% - UNSA : 10,93% - CFTC : 5,54% - SUD : 6,57% - CGC : 0,06% - CNI : 0,02%
v AU NIVAU DEPARTEMENTAL : CGT : 24,73% - CFDT : 37.97% - FO : 27 ;01% - UNSA : 5 ;75% - CFTC : 4.21% - SUD : 0,13% - CNI : 0,04%.
Concernant les CAPD :
CGT : 24,61 % - CFDT :34,70% - FO : 28,26% - UNSA : 7,76% - CFTC : 4,17% - SMPS : 0,49%)
Par rapport à 2007, la CGT améliore son score de 2.08% et progresse de 3 sièges (en gras) : 1 siége dans la CAP 2 – 1 siége dans la CAP 5 – 1 siège dans la CAP 6 -1 siége dans la CAP 7 – 2 sièges dans la CAP 8 - 1 siége dans la CAP 9
LES BREVES DES ETABLISSEMENTS
HÔPITAL DE MORTAIN : LETTRE OUVERTE du nouveau collectif de défense de l’hôpital à la Directrice
Madame la Directrice,
Confrontées à une dégradation de l’offre de soins, des familles de patients et de résidents ainsi que des soignants ont, dans l’intérêt de tous, décidé de constituer un collectif intitulé : « OCTAVIA POUR NOTRE SANTE DANS LE MORTAINAIS ».
En effet, suite à des restrictions budgétaires, des prestations sont supprimées comme les coiffeuses, les sorties, l’animation. Ces décisions ont une répercussion importante sur la qualité de vie des résidents. Par vos mesures, vous faites de l’hôpital et de l’EHPAD, « un mouroir ». Ne méritent- ils pas d’avoir des conditions de vie descentes ?
De plus, suite à la diminution des effectifs, nous avons déjà pu constater que le ménage est plus ou moins effectué et que les patients ou résidents sont laissés à l’abandon.
Les agents sont à saturation physiquement et psychologiquement du fait de ne pouvoir effectuer correctement leur rôle de soignant. L’accumulation et la pénibilité des tâches les obligent à effectuer du temps supplémentaire pour le bien-être du résident (courses pour les résidents, décoration de noël, repas de noël…). Ce sont des heures non payées et non récupérées.
Par conséquent, nous souhaitons vous rencontrer afin d’aborder ces différents problèmes qui subsistent au sein de l’établissement.
Veuillez recevoir, Madame le Directrice, nos salutations les meilleures.
HÔPITAL DE SAINT HILAIRE DU HARCOUËT : LE RETOUR DES EXPERTS MIAMI !!! et Financement pour le nouvel hôpital
Le syndicat CGT de l’hôpital de Saint Hilaire du Harcouët a décidé de décliner l’invitation des experts visiteurs de la Haute Autorité de Santé.
En effet, il estime que ces démarches coûtent un fric fou aux hôpitaux … tout ça pourquoi ? Pour pointer des défaillances que nous connaissons tous pour la plupart déjà… ! Pour juger du bon travail des équipes soignantes…Mais si seulement cela pouvait apporter des moyens supplémentaires…et bien non, l’hôpital ayant déjà subi un plan de retour à l’équilibre, doit encore se débrouiller avec peu de moyens supplémentaires !!!
Preuve en est : puisque le gouvernement vient de décider de lâcher 3 millions d’euros pour reconstruire le nouvel hôpital. En vue de quel projet…?!!! C’est exactement la somme demandée en urgence par le Directeur sur TF1 pour la mise aux normes de sécurité !!! Dommage de ne pas avoir demandé davantage car le projet était à hauteur de 15 millions d’euros !
ESPERANCE VALOGNES ESAT-FOP : PAS DE CHANGEMENT FLAGRANT
Une lueur d’espoir était née avec la mise en place de la nouvelle directrice générale. Force est de constater que rien ne change pour les salariés (excepté le cocon), le climat social reste « désespérant ».
Il est vrai que la tâche est lourde : diriger avec une équipe intégralement mise en place par l’ancien directeur général ne pouvait augurer aucun changement ; pas plus qu’avec une association qui après avoir soutenu les orientations de l’ancien directeur, malgré nos alertes, affirme que les choix étaient les mauvais (ex : transversalité)…
De plus, l’environnement économique est aussi morose pour les salariés et conforte nos employeurs à ne donner aucune amélioration salariale. Nos syndicats négocient depuis des mois pour une meilleure reconnaissance de nos qualifications et carrières dans la Convention 66 mais en vain face à un patronat (Fegapei – Fehap) qui refuse toute proposition.
A l’Espérance, on n’y échappe pas. Si du côté salaire, aucune amélioration n’est envisageable, au moins aurions nous pu espérer une avancée côté conditions de travail qui ne passent pas uniquement par la construction de murs mais bien par le respect et la reconnaissance. Il n’est pas concevable d’entendre des salariés traités « d’apathiques, d’immoraux de maltraitants » quand on sait dans quelles conditions ils exercent au quotidien. Par exemple, il n’est pas anodin de voir un seul encadrant pour une dizaine d’usagers dont un très dépendant. De plus en plus souvent on se demande quel accompagnement éducatif est possible ? et bravo à ceux qui assurent !!!
Les méthodes de management n’ont pas changé, elles s’appuient sur la déstabilisation et le discrédit du salarié, le remettant en cause dans sa pratique professionnelle et inévitablement sur ses compétences et sur lui-même, le rendant fragile et vulnérable.
Ce sont des pratiques que nos représentants CGT ont toujours dénoncé et dénonceront toujours. 120 CDD par mois pour 80 salariés, ce sont les chiffres donnés par la direction. Quelle analyse est faite du nombre important d’arrêts maladie, de congés sabbatiques, de départs ?
Nous demandons à la directrice générale de prendre les mesures adaptées auprès de ses cadres hiérarchiques afin de tout mettre en œuvre pour permettre aux salariés de se réapproprier le sens et le contenu de leur travail, dans une cohésion collective et solidaire d’équipes pluridisciplinaires.
De même, nous ne saisissons pas, non plus, le besoin de se cacher derrière des budgets, certes serrés, et des financeurs qui détiendraient le pouvoir de mettre en place les orientations présentées pour l’année à venir. On peut constater que l’association fait sans attendre le retour des financeurs : la transformation du poste d’ouvrier qualifié en moniteur d’atelier est une demande sur le budget 2012 et pourtant déjà en application. Et si l’ARS disait « non » ? Comme quoi, une décision aux conséquences pérennes, bien au-delà de 2012, n’a pas besoin d’aval des financeurs… Comment ne pas s’interroger face à une direction qui affirme un fonctionnement et manœuvre différemment ? Les salariés ont l’impression qu’on se moque d’eux, ce qui n’arrange pas le moral, ni le climat social.
Dorénavant, des représentants CGT siègent dans toutes les instances : CE, DP et CHSCT. Ils ont a cœur de défendre les salariés, leurs intérêts et leurs conditions de travail tout cela dans un respect mutuel et solidaire ; mais restant en minorité dans ces instances, leur travail reste difficile. Par exemple, l’élue CGT au CHSCT s’est vue oubliée pour assister au Forum de la Prévention, lorsque la présence d’un délégué du personnel est souhaitée en réunions de travail, le représentant CGT n’est pas invité… mais nous ne baisserons pas les bras et continuerons à porter la parole de ceux qui nous ont accordé leur confiance. Nous les en remercions vivement et leur présentons nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
LES BREVES
PRIVATISATION TOTALE DES HÔPITAUX PUBLICS EN SLOVAQUIE :
Depuis des semaines, les 7 000 médecins hospitaliers publics protestent contre la décision de leur gouvernement de privatiser intégralement le service public hospitalier, CHU compris. Le syndicat LUP-LOZ, membre de la FEMS, fédère cette action depuis l'été.
Leur Président, le Dr Marian KOLLAR et ses collègues subissent les plus graves pressions de la part d'un gouvernement qui s'apprête à vendre le service public hospitalier slovaque aux financiers du groupe PENTA, à l’œuvre dans le pays depuis des années. Devant l'arrogance, le mépris voire la violence de leur gouvernement, les médecins hospitaliers ont annoncé depuis des semaines qu'en l'absence de dialogue, ils quitteraient le pays au 1er décembre 2011.
L'ensemble des organisations médicales européennes leur ont apporté leur soutien.
Vendredi 16 décembre 2011, le Président de la République slovaque a publié un décret décidant l'emploi possible de la force pour obliger les médecins hospitaliers à se rendre sur leur lieu de travail.
Les Présidents des Organisations Médicales Européennes réunis à Varsovie dimanche 18 décembre 2011, ont adressé un message de protestation au Président slovaque. Ce jour, le gouvernement a décrété l'état d'urgence dans les hôpitaux, ouvrant la porte à tout excès. Du jamais vu en Europe depuis la 2e guerre mondiale ! Le gouvernement a aussi décidé de recruter des médecins étrangers européens ou non-européens pour casser le mouvement de nos collègues.
Malgré les menaces et les tentatives de corruption, 2 000 d'entre eux restent fidèles à leurs convictions de défense du service public. Ils étaient dernièrement en AG à Bratislava, leurs téléphones et messageries ont été inactivés par les services de sécurité. La Fédération Européenne des Médecins Salariés attendait leurs demandes pour décider des modalités de soutien à leurs confrères menacés.
L’ORDRE INFIRMIER : LE RETOUR !
Concernant l’ordre infirmier, alors que sa disparition semblait inéluctable au regard de sa situation financière catastrophique (-10 millions d’euros !!!), il a su rebondir et sauver sa peau in extremis cet été. Se sentant ragaillardi ; il faut donc s’attendre à de nouvelles manœuvres sournoises et insidieuses orchestrées par ces gens pour obtenir des inscriptions et des cotisations : leurs prochaines cibles étant les étudiants et les nouveaux diplômés.
Une seule solution : LE BOYCOTT DE L’ORDRE
Ne surtout pas céder aux chantages de toutes sortes, éventuelles pressions pour un recrutement ou une titularisation alors qu’il n’existe aucune obligation d’adhésion dans les textes.
A ce jour, la seule obligation est de faire enregistrer votre diplôme au fichier ADELI (automatisation des listes), auprès de l’A.R.S (agence régionale de santé)
A la CGT, notre mot d’ordre est clair :
NE PAS REPONDRE, NE PAS PAYER POUR L’ETOUFFER FINANCIEREMENT AFIN QU’IL DISPARAISSE DEFINITIVEMENT.
Un impôt sur notre santé ? C’est non !
Une mutuelle n’est pas un signe extérieur de richesse ! Les mutuelles adhérentes à la mutualité Française lancent une pétition pour obtenir du gouvernement le retrait de la taxe sur les contrats santé solidaires et responsables. Ce nouvel impôt injuste dégrade l’accès aux soins et la protection sociale des Français.
Non à la dégradation de l’accès aux soins.
Le gouvernement a décidé de doubler la taxe sur les contrats santé solidaires et responsables ! Les mutuelles sont des organismes à but non lucratif. Tout l’argent des cotisations de leurs adhérents est consacré à l’organisation de leur protection sociale. Elles ne versent pas de dividendes à des actionnaires.
Taxer les mutuelles, c’est taxer 38 millions de Français, c’est créer un nouvel impôt sur la santé.
C’est dangereux : de plus en plus de nos concitoyens renoncent aux soins pour des raisons financières. Ce nouvel impôt a pour effet implacable de dégrader ou d’empêcher l’accès aux soins.
C’est injuste : alors que le taux de remboursement par la Sécurité sociale des soins de ville (médecine générale, optique, dentaire...) est descendu à 55%, avoir une mutuelle est aujourd’hui essentiel pour chaque foyer.
Une mutuelle n’est ni un privilège, ni un signe extérieur de richesse.
Les signataires de cette pétition demandent au gouvernement de renoncer à affaiblir encore une fois la protection sociale des Français et de renoncer à l’impôt sur la santé.
Cette pétition est destinée à interpeller les pouvoirs publics pour protester contre l’augmentation de la taxe sur les mutuelles.
Pour signer la pétition : http://www.mutualite.fr/Petition-taxe-sante/
JURISPRUDENCE : REPORT DE CONGES ANNUELS :
Le salarié peut demander le report de ses congés lorsque son arrêt de travail prend fin avant que soit close la période des congés payés. L’employeur décide alors des dates du congé reporté. À défaut d’accord ou de disposition conventionnelle, lorsque l’arrêt de travail prend fin après la clôture de la période des congés payés légale ou conventionnelle, le salarié bénéficie désormais d’un droit au report de ses congés payés annuels, lorsqu’il a été empêché de les prendre en raison d’absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle. Comme le précise la Cour de cassation (arrêt du 24 février 2009) : « Eu égard à la finalité qu’assigne aux congés annuels la directive CE 2003-88 du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003, concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail, lorsque le salarié s’est trouvé dans l’impossibilité de prendre ses congés payés annuels au cours de l’année prévue par le Code du travail ou une convention collective en raison d’absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés payés acquis doivent être reportés après la date de reprise du travail ».
PETITION de l’USD CGT SANTE ET ACTION SOCIALE POUR L’ABANDON DES JOURS DE CARENCE DANS LE PUBLIC COMME DANS LE PRIVE:
Le gouvernement a soumis au vote des parlementaires, l’instauration d’un jour de carence dans la fonction publique et envisagerait d’en ajouter un deuxième !
Cette disposition, si elle devait être validée, pénaliserait durement les agents de la fonction publique contraints à congés maladie sur prescription médicale.
Au prétexte d’une équité qui n’est appelée que lorsqu’il s’agit de taxer toujours plus les salariés, le gouvernement cherche à opposer les salariés du privé et agents de la fonction publique. Si l’on veut réduire les congés maladie, il faudrait plutôt agir sur les conditions de travail, dans une période où les affections liées au travail explosent.
Il s’agit bien d’une atteinte au statut des fonctionnaires, garant de l’égalité de traitement et d’une volonté de stigmatiser les agents de la fonction publique dont l’engagement professionnel permet de faire vivre le service public.
Nous trouvons injuste la double peine (maladie + retenue financière) alors que notre pouvoir d’achat ne cesse de baisser depuis des années.
Nous ne pouvons supporter que l’Etat, notre employeur, ne nous considère que sous l’angle d’une population en permanence stigmatisée car elle serait la source de tous les problèmes budgétaires du pays.
Nous ne sommes pas partisans d’un quelconque privilège et demandons à ce que les jours de carence soient supprimés dans le public et dans le Privé.
Signez massivement notre pétition qui circulera prochainement !
Restructuration de l’action sociale et médico-sociale :
Les politiques publiques incitent aujourd’hui à une réduction du nombre d’organismes (associations, fondations, organismes mutualistes…).
Le chiffre annoncé serait autour de 3000 associations de gestion contre 35 0000 actuellement !
La plupart du temps, ces regroupements passent par un processus de fusion. Néanmoins, les alternatives à la fusion sont très peu étudiées et très peu pratiquées, comme le groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS…).
Mais surtout, les motifs de ces regroupements sont souvent peu explicites, hormis qu’il s’agisse d’une injonction des Agences Régionales de Santé (A.R.S.).
Du coup, les questions de fond sur les motivations (économique, stratégique, technique, sociale, politique et sociétale) de tels rapprochements sont généralement passées sous silence.
Les Comités d’Etablissements (CE), les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), nos syndicats CGT semblent parfois un peu démunis pour jouer leur rôle dans ce type d’opération de concentration.
La Fédération, avec son Union Fédérale de l’Action Sociale, proposent, à partir d’une «commande politique» effectuée auprès du cabinet SECAFI, et dans une démarche de construction conjointe :
♦ d’établir, en amont, à partir d’un questionnaire d’enquête, un premier état des lieux des restructurations, d’entamer une réflexion sur ces restructurations dans un contexte de crise économique, financière et budgétaire, d’austérité, de plans de rigueur et de soi-disant «réduction des déficits publics» présentés par le gouvernement,
♦ d’organiser une journée d’étude nationale à Montreuil, le jeudi 2 février 2012 pour nos organisations, syndicats, USD et régions afin qu’elles puissent avoir prise sur ces situations qui impactent usagers et salariés, et afin de leur permettre d’intervenir syndicalement pendant tout le processus (le plus en amont possible, pendant et après…),
♦ de réaliser un support, qui pourrait prendre la forme d’un guide méthodologique, pour aider nos organisations face à ce contexte.