Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
Editorial :
Création d'un véritable service public
de la santé et de l'action sociale et reconquête de la protection sociale
Dans la Santé , en Basse-Normandie, force est de constater la destruction orchestrée de notre système de santé et de protection sociale, la CGT ne veut pas en rester là. Depuis la loi HPST, le plan de financement de la sécurité sociale, le gouvernement via l’ARS ne cesse de s’évertuer à tout démanteler.
Le gouvernement réduit les financements pour la sécurité sociale et fait des cadeaux au grand patronat, et aux actionnaires….
Les ARS suivent et sous-financent les hôpitaux, leur demandent de restaurer un équilibre budgétaire. Les hôpitaux trouvent des solutions : des plans de redressement avec des licenciements, la précarisation de l’emploi, des restructurations, des regroupements d’établissements, ou de compétences, des attaques sur le temps de travail en revenant sur les accords RTT, sur le temps de travail journalier ( travail en 10 ou 12h), tolérant les glissements de taches, les sous effectifs, les suppressions de postes……..au détriment de la qualité de soins, de l’offre de soin …
Les patients sont en danger !!! Les soignants sont en burn-out !!!!
L’austérité n’a pas sa place dans la santé
Nous refusons la destruction de NOTRE SYSTEME DE SANTE, basée sur la solidarité, l’accès aux soins pour toutes et tous….
Nous réclamons que le système de sécurité sociale solidaire tel qu’il a été organisé par le Conseil de la Résistance, reprenne toute sa dimension humaine, solidaire… Nous refusons que la SECURITE SOCIALE ne permette plus une réponse de soin. Nous refusons la marchandisation de la santé,
L’ARS organise un partenariat public /privé entre les cliniques et les hôpitaux de Vire et de Flers. Là encore on peut être sûr que cela se fera au détriment de l’offre de soins publique. Après celle de Vire, la maternité du centre hospitalier de Falaise de proximité est rayée de la carte dans les projets de l’ARS. Le plan de licenciements secs au Centre hospitalier de Cherbourg a laissé près de 150 soignants sur le carreau. Le secteur psychiatrique ne peut plus assurer correctement sa mission de soin de proximité, les services non soignants se voient orientés vers le secteur privé…
Fermer les Hôpitaux et services publics de santé pour donner toujours plus au privé lucratif participe à la casse de notre système de protection sociale.
La récente décision du tonton flingueur de l’ARS d’octroyer un IRM au privé à but lucratif contre l’avis de la commission spécialisée de l’organisation des soins montre cette volonté de continuer à casser le service public de santé !!
Dans l’Action sociale , pas une association, pas un établissement, pas un service de l’action sociale et médico-sociale n’échappent aujourd’hui aux conséquences imposées par les politiques d’austérité conduites par les différents gouvernements depuis plusieurs années.
Notre pouvoir d’achat régresse.
A titre d’exemple, dans la CC 66, la modération salariale qui se poursuit depuis plus de 15 ans a conduit à une perte de pouvoir d’achat de près de 25 %. Pour combler ce manque à gagner, il faudrait une valeur du point à 4,74 €. Il vient d’être récemment porté de 3,74 à 3,76 €….
Nos conditions de travail se dégradent.
Restructurations, « démarche qualité », mise en place des CPOM (contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens), fusion-absorption font désormais partie du quotidien des travailleurs sociaux. Le management pratiqué dans les établissements s’inspire de plus en plus des méthodes issues du secteur marchand. Le mal être au travail se répand. Toujours dans la CC 66, les indemnités journalières ont ainsi augmenté de 16 % et l’invalidité de 42 % entre 2011 et 2012 !
Nos garanties collectives sont remises en cause.
La CC 51 a été dénoncée entraînant un ensemble de reculs pour les salariés. La CC 66 est à nouveau sur la sellette, les employeurs la jugeant « obsolète » !
NOUS AVONS TOUTES LES RAISONS DE REVENDIQUER !
Après avoir offert 2O milliards d’euros au patronat sans aucune contrepartie et sans aucun contrôle à travers le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), François Hollande vient d’annoncer un nouveau cadeau de 30 milliards au Medef avec le transfert des cotisations familiales des entreprises vers les ménages. Vient s’ajouter à cela de nouvelles coupes budgétaires dans les dépenses publiques s’élevant à 50 milliards d’euros d’ici 2017 ! Ces 80 milliards, c’est nous qui allons les payer !!
D’argent, il n’y en aurait pas pour les services publics, pour les salaires, pour l’amélioration des conditions de vie de la population dans un pays qui est la 5ème puissance économique mondiale mais qui compte près de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 5,5 millions de chômeurs et dont la moitié des salariés gagnent moins de 1650 € par mois !
En revanche, de l’argent il y en a quand il s’agit d’engraisser un peu plus le capital dans un pays où les inégalités sociales ne cessent de se creuser, où les 500 personnes les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 25 % entre 2012 et 2013, où les 10 % les plus riches possèdent 48 % de la fortune nationale alors que les 50 % les moins fortunés n’en possèdent que 7 % !
Il faut rompre avec cette politique dévastatrice qui sème la misère, accroit la précarité, démantèle nos services publics et remet en cause la cohésion sociale !
C’est pourquoi la CGT régionale invite toute la CGT, les usagers, les personnels à dire stop.
Le jeudi 23 janvier 2014 à Caen, le 18 février à Cherbourg et le 18 mars à Alençon, la CGT se mobilise pour informer la population des conséquences désastreuses de cette politique et créer les conditions d’une mobilisation devenue indispensable. Elle appelle les salariés à se joindre à ces initiatives.
La «Famille » poignardée
ou l’ultra libéralisme de François Hollande
Les patrons en rêvaient, François Hollande l’a fait.
Exonérer les entreprises des cotisations sociales patronales qui représentaient en 2012 plus de 35 Mds d’euros pour la branche Famille, voilà une des mesures phare du pacte de responsabilité.
Est-ce vraiment responsable ?
Quand nous connaissons les résultats en matière de créations d’emplois liés aux exonérations patronales, il y a tout lieu d’être très inquiets sur notre avenir.
Mais c’est bien cette voie ultra libérale que le chef de l’Etat a choisi de suivre, privilégiant des mesures d’austérité à une relance économique par l’augmentation des salaires, une amélioration de la protection sociale pour nos concitoyens.
En effet, ne plus financer la Branche Famille de la Sécurité Sociale par les cotisations sociales impliquent d’autres financements et notamment par l’impôt (augmentation de la CSG, de la TVA), ce qui aura des conséquences désastreuses pour le pouvoir d’achat des ménages et amplifiera la fracture sociale.
D’autre part, le financement de la branche Famille ne dépendrait plus que des impôts et taxes diverses, à la solde des orientations politiques du gouvernement, et donc fluctuant au regard des priorités économiques du moment.
En période de crise, avec un gouvernement obnubilé par la réduction des charges qui pèsent sur les entreprises, nous pouvons craindre que les politiques familiales ne soient pas une priorité dans leurs choix stratégiques.
De plus, existe le risque de voir les partenaires sociaux écartés de la gouvernance de cet organisme social.
Faire cadeau aux employeurs de la socialisation consentie par les salariés d’une partie de leur rémunération pour faire face à l’entretien et à l’éducation de leurs enfants, relève de l’escroquerie et de l’abandon des droits fondamentaux des salariés, des femmes, de leurs enfants.
Une société, sa pérennité, sont assurées par les adultes qui la composent, par les enfants qu’une partie de ces adultes consent à mettre au monde, à entretenir, à éduquer, à élever et qui seront les salariés de demain.
Y porter atteinte relève d’un choix de société que la CGT condamne fermement, c’est pour ces raisons qu’elle fait des propositions en matière de financement de la protection sociale, de fiscalité, de services publics basées sur une autre répartition des richesses
lettre ouverte adressée par l’USD santé et Action sociale CGT Manche à tous les députés et sénateurs socialistes :
· le 15 octobre 2013 aux élus socialistes Députés et Sénateurs Manchois
· le 30 octobre 2013 à tous les Sénateur socialistes
· le 4 décembre 2013 à tous les députés socialistes
Madame, Monsieur,
Concernant les Salaires, l‘Emploi, les Retraites, et la Protection sociale, lorsque vous étiez dans l’opposition, vous critiquiez la plupart des mesures mises en place par les gouvernements de droite qui se sont succédés.
Lors des élections législatives et présidentielles de 2012, la CGT a appelé à battre la droite et le candidat Sarkozy.
Les 60 engagements du candidat Hollande et sa devise « le changement, c’est maintenant » nous laissaient espérer de réelles avancées et de profondes modifications avec la politique précédente.
Après les effets d’annonces sur la reprise du dialogue avec la conférence sociale, nous n’avons pu que constater que tous les chantiers promis sont restés en friche, que les engagements n’ont pas été honorés et nos espoirs sont restés vains. Pire encore, depuis deux ans, nous sommes allés de déception en déception, de désillusion en désillusion ! La politique du gouvernement concernant les salaires, l’emploi, les retraites et la protection sociale est pire que celle qui était menée auparavant.
Le changement, nous l’attendons toujours en vain et des 60 engagements du candidat hollande, nous n’avons vu que celui « du mariage pour tous ». Cela ne pèse pas lourd !
Le candidat et son parti qui devaient remettre de l’ordre dans le système bancaire, lutter contre le capitalisme sauvage, l’Europe libérale et l’évasion fiscale… prêtent aujourd’hui une oreille plus attentive aux « pigeons » et aux représentant du MEDEF, qu’aux salariés et à la classe populaire qui les ont portés au pouvoir. De nombreux cadeaux pour les premiers (20 milliards de crédit d’impôts, mise en place de l’ANI, …), l’austérité et de nombreux reculs pour les autres. On comprend mieux pourquoi les cotes de popularité du président Hollande et du gouvernement Ayrault sont au plus bas, plus bas encore que celles de Sarkozy et du gouvernement Fillon lorsqu’ils étaient au plus mal.
Concernant l’emploi :
· la RGPP à été remplacée par la MAP et les emplois de la fonction publique continuent d’être sacrifiés
· l’hémorragie continue dans les hôpitaux
· le redressement productif ressemble à une farce tragique
Concernant les salaires :
Concernant les retraites :
Concernant la protection sociale et les hôpitaux :
· Chaque jour de plus en plus de personnes renoncent aux soins
· La loi HPST n’est toujours pas abrogée
· La T2A est toujours en place
· Les ARS toujours là avec leurs pouvoirs sans limites
· Les fermetures de services et de lits et d’emplois hospitaliers s’amplifient
· L’ONDAM 2014 va baisser de 2,7 à 2,3 c’est 440 millions d’économies qui vont être faites sur les hôpitaux et sur le dos des personnels accentuant un peu plus encore la situation dramatique de la plupart des établissements de santé et d’action sociale,
· Les ordres professionnels des Kinés et des Infirmier(e)s sont toujours en place, la promesse d’adhésion facultative n’est toujours concrétisée.
· Les contractuels représentent toujours plus de 20% des effectifs
· La journée de carence est toujours en place
· ETC… Il serait trop fastidieux de tout citer…
La crise a bon dos afin de repousser aux calendes grecques, tous les engagements et toutes les promesses.
En signant le pacte de stabilité européen voulu par le Duo MERKEL/SARKOZY, vous avez trahi la grande majorité des citoyens qui ont voté pour vous, en enterrant ainsi, tous les espoirs qu’ils ont pu mettre en vous. Ce manque de volonté politique risque de vous être préjudiciable lors des prochains scrutins.
Nous vous demandons un sursaut de volonté politique afin de corriger le tir et de revenir aux 60 engagements du candidat hollande afin de répondre positivement aux attentes des salariés et de la grande majorité de la population.
D’autant que les moyens existent :
Oui, nous trouvons indécent que le gouvernement veuille faire payer aux salariés et à la grande majorité de la population la facture d’une crise dont ils ne sont nullement responsables.
Revenez à une politique de création d’emplois, d’augmentation de salaires.
Revenez à une réforme de retraite à 60 ans à taux plein, qui ne sacrifie pas les salariés, les pensions et qui tienne réellement compte de la pénibilité de nos professions avec un départ possible dés 55 ans.
Enfin, revenez à une véritable politique de la protection sociale ouverte à toute la population et basée sur le principe « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » fidèle aux fondateurs de la Sécurité Sociale ! Une véritable politique de protection sociale ne sacrifiant pas ceux qui travaillent à tenter de redonner la santé aux autres en leur faisant perdre leur santé par des conditions de travail inhumaines (mise en place des 12h, suppression de RTT, diminutions d’effectifs, précarité…)
En espérant avoir retenu votre attention et vous avoir convaincus qu’un changement de cap à 180° est nécessaire pour permettre la concrétisations des 59 engagements restants du Candidat François HOLLANDE et du parti socialiste dont vous êtes les représentants élus, veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations .
FRATERNITE !
Elle coule, coule comme le miel,
Nectar de la ruche humaine.
Elle sait embellir nos vies,
Et faire reculer la grisaille,
Du calcul, froid et égoïste.
Dans la devise Républicaine
Elle tient la baguette de l’orchestre.
Comme un peintre inspiré, elle met,
Sur la toile, vive et vermillon.
Elle nous incite à l’humanisme.
Elle est petite fille de 89, fille de quarante –huit
Mais sut renaître en 68.
Elle est crainte par les puissants,
Qui n’ont jamais connu qu’argent,
C’est pourtant une essence rare.
Dans les temps durs, elle se cache,
Mais vient ouvrir la porte
Au Résistant pourchassé. Elle n’hésite pas aujourd’hui
À secourir un «sans papier»
Sa soeur est générosité.
Elle est la valeur suprême,
Qui rend possible le «vivre ensemble»
Et permet même au solitaire
De faire battre un cœur solidaire.
La fraternité reste la vraie conquête de l’humain.
Paul d’Aubin (nom de plume de Paul Arrighi ) à Toulouse, le 1er mai 2010 ...
LES BREVES DES ETABLISSEMENTS
ESPERANCE DE VALOGNES (FOA et ESAT) : Quel espoir pour l’Espérance !
L’année 2013 vient de s’achever et l’Association « l’Espérance » a montré ses limites. La situation est désastreuse, aussi délabrée que le bel hôtel particulier qu’elle montre à l’entrée de Valognes.
Comment garantir une prise en charge de qualité lorsque le personnel est épuisé, que les absences et arrêts se cumulent. L’association accuse les salariés d’être responsables du déficit du budget de remplacement et des difficultés de fonctionnement de par leur absentéisme et arrêts, mais occulte les vrais motifs de ce mal-être, dont :
· Une organisation inadaptée, des horaires individualisés et inéquitables, des temps de repos non respectés, des amplitudes de travail au delà de la durée légale, des jours de travail consécutifs sans repos… L’épuisement au travail est reconnu depuis début 2012. Et qu’est-ce qu’a fait l’association depuis ? RIEN…
· Des licenciements sont programmés avec l’ouverture de la nouvelle résidence de 47 logements. Pourquoi avoir construit cette grande structure, et comment va-t-elle fonctionner ? Alors que les réflexions actuelles démontrent que pour favoriser l’insertion et l’autonomie des personnes « déficientes » il vaut mieux privilégier les structures d’une dizaine de personnes ! Ces questions auraient du être posées avant les travaux mais les murs sont montés et les questions de fond restent en suspend.
· L’absence depuis janvier 2013 de direction générale pour qui une rupture conventionnelle a été acceptée. Elle avait pourtant engagé le « dialogue social » dans l’institution, contrariant ainsi quelques personnes.
· La mésentente entre les cadres, l’attrait du pouvoir, une association inerte et des salariés pris en étau.
· Le départ en cours d’année, de la directrice et de l’adjointe technique de l’ESAT, parties dans un ESAT voisin : Etaient-elles visionnaires du déclin amorcé ?
· Le manque crucial de travail dans les ateliers de l’ESAT , pesant et angoissant tant pour les travailleurs handicapés que pour les personnels
· Un nouveau directeur d’ESAT embauché (choisi par celle qui quittait l’établissement pour « la concurrence » !) et aussi vite remercié.
· Un adjoint technique, embauché loin de la définition de fonction et du profil recherché, venant certes du milieu médico-social mais sans connaissance de la dimension économique d’un ESAT. L’association se vante de soutenir la promotion interne, qu’elle destine aux seuls personnels du syndicat « qui dit oui »… L’association continue sa gestion opaque, laisse entendre qu’une absorption est envisageable, voire déjà rédigée et lance malgré tout le recrutement d’une direction générale… Que faut-il en penser ? Comment pouvoir travailler sereinement ?
Que dire de l’insécurité, la violence, l’agressivité qui règnent ? Comment assurer une prise en charge de qualité quand le personnel, lui-même ne sait pas où il va et ce qu’il va devenir ? On ne peut être qu’inquiets des 5,5 millions d’€ (provenant de nos cotisations sociales et de nos impôts) nécessaires chaque année à la vie des établissements de l’association. Dés le début 2013, la CGT a alerté les financeurs (Conseil Général et ARS) de ces dysfonctionnements et pourtant, bien que conscients qu’un grave problème existe, il n’y a aucune réaction. Il est vrai que ce qui se passe dans les établissements d’accueil des personnes déficientes mentales est un sujet difficile à traiter et qui reste « tabou » ;
Les structures sont devenues trop importantes, les enjeux financiers trop lourds pour que quelques « parents ou amis » les administrent malgré toute leur bonne volonté. Force est de constater que l’association « l’Espérance » a dépassé la taille humaine qu’elle voulait préserver et n’arrive plus à gérer ses structures sereinement. Une Aide extérieure s’impose, mais, nous refusons que se soient les salariés qui payent l’addition.
Si un directeur général devait vraiment arriver en début d’année, sa tâche sera lourde : reconstruire sur les mêmes fondations relève d’un véritable défi.
Il y a peut-être encore un espoir de sauver l’ « Espérance », 2014 nous le dira !
RENCONTRE DE LA CGT AVEC LE CONSEIL GENRAL ET L’ARS AU SUJET DES EHPAD DU DEPARTEMENT :
Après plusieurs mois de tergiversations (lire article dans notre précédent numéro) notre demande de rendez-vous conjoint avec les représentants du Conseil Général et l’ARS au sujet des EHPAD du département a eu lieu le 16 janvier dernier.
Pour la CGT étaient représentés les établissements de Cherbourg-Octeville, Coutances, Montebourg, Mortain, La Haye Pesnel, Pontorson, Saint-Hilaire du Harcouët, Valognes, … nos camarades d’Agon-Coutainville et de Ducey étaient excusés de n’avoir pu venir.
Nous avons tout d’abord dénoncé le fait que la grande majorité des personnels des EHPAD étaient épuisés par des conditions de travail difficiles et désabusés par les promesses non tenues, faites par les gouvernements successifs, et qui prévoyait de faire passer le ratio agent/résident de 0.5 à 1. Force est de constater que depuis la mise en place de la journée de solidarité, ce ratio fait du surplace et n’a que trop peu augmenté. Nous avons dénoncé aussi les conséquences sur les organisations et les conditions de travail dans les établissements dépendant d’hôpitaux en déficit et menant des plans de retour à l’équilibre budgétaire (PRE). Malgré le fait qu’on nous répète sans cesse que chaque budget est « étanche » et indépendant, force est de constater que les directions concernées tentent de faire peser ces PRE, sur les organisations des EHPAD concernées (organisations de travail, horaires, effectifs, RTT…)
Concernant la faible évolution du ratio agent / résident, les représentants du Conseil Général, parlant d’une même voix, ont tenté de la justifier par le fait que l’objectif d’un ration à 1/1 valait pour un GMP à 800 et que la moyenne départementale était de 659 et que ce faible taux expliquait cette différence. Et d’ajouter, que le conseil général et l’ARS n’avaient pas intérêt à sous estimer le taux de dépendance (GMP), la procédure de validation des taux étant déterminée au niveau national, ainsi que le PMP qui est de 168 au niveau départemental pour une moyenne nationale qui atteint 177. Ils ont mis l’accent sur l’augmentation de crédits chaque année pour aider à la médicalisation des établissements, les contrats d’amélioration des conditions de travail et la professionnalisation des personnels par l’augmentation de la qualification.
Nous sommes intervenus sur les nouvelles structures (nouveaux bâtiments) qui sont certes mieux adaptées à l’accueil des personnes âgées dépendantes, mais qui multiplient considérablement les surfaces, donc les déplacements (plus de 8 km de marche par jour) et le ménage sans pour autant multiplier en conséquence les effectifs.
Nous avons mis l’accent sur les congés maladie qui sont de moins en moins remplacés du fait d’une insuffisance de crédits de remplacement.
Nous avons aussi posé la question de l’adéquation des moyens mis en œuvre pour la formation des personnels face à la nouvelle obligation de DPC (développement professionnel continu).
Le représentant du conseil général et de l’ARS ont fait plusieurs constats :
· Les orientations et les projets d’établissements, définis dans les convention tripartites ne sont pas toujours respectés par les directions. Les représentants des personnels doivent se réapproprier les CTP et être acteurs de la politique institutionnelle de chaque établissement.
· Les tutelles sont souvent sollicitées quand il y a des problèmes sérieux dans les établissements (« Quand il y a leu feu ») alors qu’il faudrait une logique de prévention (projet d’établissement)
· Les directions doivent établir leurs demandes par rapport aux orientations définies par le conseil général et l’ARS. Ils donnent l’exemple du PASA du Gros Hêtre d’Octeville dont ils attendent la copie de la direction depuis 3 ans alors que la fenêtre d’appels à projets se termine
· Le reste à charge du résident ne doit pas dépasser 60€ par jour.
A la fin de cette rencontre, nous avons remis la pétition concernant la dégradation des conditions de travail, horaires coupés, remise en cause des acquis sociaux....
ELECTIONS CAP/CTE DU 04/12/2014
APPEL A CANDIDATURES
Le 4 décembre 2014 auront lieu les élections pour le renouvellement des Commissions Administratives Paritaires Locales (CAPL) et Départementales (CAPD), ainsi que pour les Comités Techniques d’Etablissement (CTE), pour tous les établissements qui dépendent de la Fonction Publique Hospitalière.
La CGT est présente dans de nombreux établissements, mais pas encore partout dans le département. Nous tenterons néanmoins de constituer, aussi, des listes dans les établissements où nous ne sommes pas présents.
La conjoncture actuelle et les décisions gouvernementales mettent à mal, financièrement nos établissements, notre système de soins et les fondements notre protection sociale.
« Nous devons réagir collectivement pour empêcher le développement d’une société individualiste où règne le « chacun pour soi ».
Refusons ensemble que toutes nos garanties collectives en terme de droit du travail mais aussi en terme de garanties sociales (assurance maladie, retraites, famille….) ne soient réduites à leur plus simple expression. »
La CGT s’engage avec vous pour continuer à mener ce combat permanent afin de défendre un service public de qualité où l’intérêt des salariés se conjugue avec qualité pour l’usager. La Santé et l’Action Sociale ne sont pas des marchandises, Les Hôpitaux, les établissements d’accueil et de soins, les EHPAD… ne sont pas des entreprises.
Si comme nous, vous refusez cette casse que cherche à nous imposer nos gouvernants, si comme nous, vous pensez que les moyens existent, qu’il existe d’autres solutions, Si vous vous sentez proche des idées de la CGT, alors n’hésitez pas, organisez-vous ! Venez nous rejoindre et faites acte de candidature sur nos listes locales et départementales.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous ! Par Mail à : usdcgtsante50@hotmail.fr
Ou complétez le coupon ci-dessous et adressez-le au syndicat CGT de votre établissement ou à :
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