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  • : Le blog de l'Union Syndicale Départementale CGT SANTE et ACTION SOCIALE Publique et Privée du département de la Manche (50)
  • : Blog d'information et de communication de l'Union Départementale des Syndicats CGT de la Santé et de l'Action Sociale du secteur Public et du Secteur Privé du département de la Manche (50)
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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 16:10

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Editorial : NOTRE SANTE EN DANGER.

Usagers, Professionnels de la santé, élus,

il est temps de réagir ensemble…

 

La santé de chacune et chacun passe par un service public de santé et des soins de qualité et de proximité avec des personnels en nombre et formés.

Arrêtons la casse de la Santé!

Après des années d’une politique de réduction des moyens et de réformes successives, la mise en place par la loi Hôpital Patient Santé Territoire (loi BACHELOT), des Agences Régionales de Santé (ARS) accélère la privatisation de notre système de santé. Pour le service public, cela se traduit par des fermetures de services, fusions d’hôpitaux et réductions de personnels... Cela aboutit à de véritables déserts médicaux, dans les secteurs urbains comme à la campagne. La permanence des soins est menacée. Pour les malades et leurs proches, les distances augmentent, avec tous les risques et les coûts supplémentaires que cela comporte.

Les directeurs des ARS, nommés par le gouvernement, sont des superpréfets sanitaires régionaux. Ils détiennent tous les pouvoirs pour organiser la santé dans son ensemble, en appliquant les directives gouvernementales. La représentation des usagers, des salariés, des personnels et des élus est réduite. Planifiant la désorganisation et la réduction des soins publics, les ARS favorisent le transfert vers le privé lucratif des soins les plus rentables, pour le plus grand profit des groupes financiers de la santé et de leurs actionnaires.

Le nombre de centres de santé, de services de PMI diminue, la médecine scolaire est en voie de disparition, la médecine du travail risque d'être totalement sous le contrôle du patronat...

Les maternités de proximité ferment les unes après les autres, et sont remplacées par des usines à bébés. Pour l’IVG, les objectifs sont aussi de concentrer leur pratique dans quelques centres, au mépris des droits des femmes. La psychiatrie peu à peu privée de ses moyens de soin devient un instrument de contrôle social, s’appuyant sur le tout sécuritaire.

La sécurité sociale financée par les cotisations en fonction des revenus doit permettre à chacun de bénéficier des soins selon ses besoins : c’est un principe solidaire.

Arrêtons la casse de la Sécu !

De nombreuses mesures ont fait reculer ce principe solidaire forfaits, franchises, dépassements d’honoraires, pénalités, déremboursements... Ce qui reste à la charge des foyers ne cesse d’augmenter.

Tout cela pousse vers l’assurance privée individuelle celles et ceux qui en ont encore les moyens, et c’est par millions aujourd’hui que des gens différent ou renoncent aux soins.

Le gouvernement veut privatiser la protection sociale en favorisant la création d’un marché pour les assurances privées. Chaque annonce d’exonération de cotisation pour une entreprise ou un emploi, met à mal le financement solidaire de la sécurité sociale.

Le projet sur la dépendance prévoit l’obligation de souscrire une assurance individuelle privée dés l’âge de cinquante ans, ce qui remet en cause le principe fondamental de solidarité.

 

 

NON TITULAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE :

UNE SIGNATURE RESPONSABLE ET VIGILANTE

 

Après quinze jours de consultation, la CGT Fonction publique a décidé de signer le protocole d’accord sur les non titulaires qui, rappelons-le, concerne environ 900 000 agents.

Elle le fait de manière lucide et déterminée.

La négociation qui s’est déroulée pendant deux mois a permis que le texte connaisse de profondes et positives évolutions.

Avec les personnels, portés par la dynamique de tous les combats menés depuis des années, la CGT a pesé de manière déterminante pour l’obtention de ces avancées dans le protocole. L’emploi public et les garanties statutaires resteront à l’ordre du jour des mobilisations à venir, avec notamment les journées d’action du 9 avril à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats et du 28 avril pour la pleine reconnaissance de la pénibilité et l’amélioration des conditions de travail.

Un véritable dispositif de titularisation ouvert sur quatre ans, des mesures fortes d’encadrement du recours au non-titulariat et davantage de droits sociaux pour les agents concernés sont notamment à ranger au compte des acquis. Le fait que l’emploi statutaire soit clairement réaffirmé comme étant la norme de l’emploi permanent est, en particulier dans la période actuelle, un autre élément positif très significatif.

Cependant, des insuffisances et des incertitudes demeurent. Ainsi, durant la négociation, la CGT a continué de s’opposer à ce que le Contrat à durée indéterminée, serait-ce de manière transitoire, constitue un sas vers la titularisation. Elle sera particulièrement vigilante pour faire en sorte que les agents placés en CDI accèdent dans les meilleurs délais et conditions à la titularisation. L’Etat a dans ce cadre l’obligation de veiller à ce que les employeurs publics oeuvrent dans leur ensemble à la titularisation des agents.

Au-delà, toutes les revendications de la CGT n’ont pas été satisfaites, loin s’en faut.

Par ailleurs, la CGT n’oublie rien de ses désaccords fondamentaux et irréductibles avec le président de la République et le gouvernement sur les suppressions d’emplois publics, les pertes massives de pouvoir d’achat, les politiques de démantèlement que constituent la Révision Générale des Politiques Publiques, la Réforme territoriale et la loi Hôpital Patient Santé Territoires. Face aux attaques incessantes, comme par exemple la loi dite de mobilité, la CGT réaffirme son attachement sans faille à la promotion du Statut général, garantie incontournable pour les citoyens.

C’est en considérant que ce protocole d’accord ne comporte pas de recul et qu’il permet d’engranger des avancées que la CGT se prononce favorablement à sa signature.

Bien entendu, une vigilance de tous les instants est plus que jamais nécessaire. D’abord, pour que le projet de loi soit conforme au texte signé et que, à l’automne, le Parlement respecte la démocratie sociale. Ensuite, pour que les autres textes nécessaires (décrets, circulaires…) s’inscrivent bien dans les principes retenus. Enfin, pour que l’Etat et les employeurs publics territoriaux et hospitaliers appliquent toutes les dispositions actées.

Pour la CGT, ce protocole constitue une étape. Elle sera à l’offensive dans toutes les négociations à venir pour son application et son amélioration à tous les niveaux de la Fonction Publique Hospitalière, de la Territoriale et de l’Etat. Ce protocole est également un point d’appui pour les futures mobilisations et les luttes. Parce que, c’est une certitude, quelle que soit la qualité des textes finalement arrêtés, rien de véritablement positif ne  serait être mis en oeuvre sans l’intervention des salariés.

 

 

Pour une psychiatrie au service de l’humain

Agissons et mobilisons-nous !

 

 

La fédération CGT de la santé et de l’action sociale est attachée aux valeurs humanistes de la psychiatrie française, à partir desquelles elle a construit des propositions revendicatives pour une réponse de haut niveau aux besoins de tous les usagers de notre pays.

Pour la CGT, les questions relatives à la psychiatrie renvoient directement à la place que notre société accorde à la prise en charge de la maladie mentale. Elles méritent un large débat démocratique associant élus, professionnels, usagers, citoyens.

La question des droits et de la prise en charge des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques ne peut donc se concevoir au travers du seul prisme de l’ordre public et de la «paix sociale », comme tente de l’imposer le gouvernement avec le projet de loi actuellement en débat au parlement.

Ce projet oublie de faire le bilan et l’analyse des insuffisances de la politique sanitaire menée en psychiatrie depuis des années, politique qui a pour conséquences, une situation de crise sans précédent concernant la psychiatrie publique :

v Difficultés d’accès aux consultations et aux soins

v Manque de professionnels formés…

Si cette loi est promulguée, elle répondrait avant tout à une logique sécuritaire bafouant l’intérêt des malades et ignorant les attentes des professionnels.

La fédération CGT de la santé et de l’action sociale invite ses organisations et l’ensemble de ses syndiqués à participer aux initiatives et rendez-vous de luttes pour empêcher la promulgation de cette loi et à mettre tout en oeuvre sur les lieux de travail pour créer les conditions de constructions unitaires larges afin de promouvoir un vrai projet sanitaire qui passe par une loi d’orientation et de programmation pour la psychiatrie.

 

Réforme « Dépendance »

la CGT propose un nouveau droit Autonomie

 

Le débat sur la « dépendance » a été lancé par Nicolas Sarkozy et François Fillon. Une période de six mois de « consultation » est engagée. Gouvernement et patronat dramatisent la situation et mettent en avant la situation économique de notre pays pour justifier l’introduction des assurances privées dans le dispositif de prise en charge de la perte d’autonomie pour les personnes âgées. Nous pensons que d’autres choix sont possibles. 

 

Bien vivre, bien travailler, bien vieillir :

Tout d’abord, il n’y a aucune fatalité biologique à perdre son autonomie à partir d’un certain âge. Cela dépend de la trajectoire de vie et résulte d’une ou plusieurs maladies. Cela dépend de l’environnement, des conditions de vie et de travail, de l’habitat…

Par conséquent cela dépend aussi des luttes menées pour la santé au travail, contre les inégalités sociales.

Si on peut concevoir que l’aide à l’autonomie ne soit pas directement du ressort de la maladie, en revanche, elle est directement liée à la santé. La CGT se base sur la définition de la santé de l’OMS : la santé ce n’est pas l’absence de maladie : elle constitue « un complet état de

bien être physique, mental et social ». Et comme telle, le droit à l’autonomie doit relever de la Sécurité sociale.

Le risque de perte d’autonomie sévère lors de la vieillesse concerne 5,4% des ouvriers 2,2 des cadres et professions intellectuelles. (Enquête Goillot, Normiche, 2003)

C’est pourquoi la CGT propose la création d’un nouveau droit : le droit « autonomie », dans le cadre de l’Assurance maladie. Nous sommes opposés à une « cinquième branche » qu’elle soit de la Sécurité sociale ou de la protection sociale, qui ferait des personnes «dépendantes», une population à part.

Par exemple, le portage des repas à domicile n’est pas du soin. Mais des difficultés à se nourrir peut conduire à la dénutrition, la déshydratation, à l’hospitalisation, c’est donc bien une histoire de santé.

Tous les spécialistes s’accordent à dire que la prévention est une des données essentielles pour réduire la perte d’autonomie. C’est une conception que nous devons adopter : pour l’être humain, garder toutes ses capacités d’autonomie jusqu’à la fin de la vie, doit être un objectif.

La CGT propose l’intégration de la prévention dans la politique nationale de santé, incluant l’éducation de la population par l’intermédiaire de la médecine scolaire et de la médecine du travail, ainsi qu’une prévention spécifique à l’âge.

L’organisation de l’aide à l’autonomie doit coordonner le médical, le médico-social et le social.

Telle qu’elle est organisée, l’aide actuelle que ce soit en établissement, pour l’accompagnement ou le soin, ne répond pas aux personnes âgées notamment. Les financements publics non pérennes et trop dispersés laissent trop de « reste à charge » pour les personnes concernées et leur famille.

Soins, aide et hébergement doivent être traités dans un même mouvement, autour de la personne, et non à partir du mode d’aide.

La CGT propose la création d’un grand service public de l’aide à l’autonomie, tant à domicile qu’en établissement, en partenariat avec le secteur associatif et à but non lucratif, sur la base d’un cahier des charges fixant les obligations de service public.

 

Autonomie plutôt que dépendance

Autonomie : capacité de faire des choix ou d’exercer cette capacité.

La CGT récuse le terme dépendance des personnes âgées et parle d’aide à l’autonomie ; il n’y a pas lieu de faire de distinction entre les personnes en situation de « handicap » – jusqu’à 60 ans - et les personnes « dépendantes » – plus de 60 ans -. C’est pourtant ce qui existe  aujourd’hui, permettant un financement bien moindre pour les personnes âgées.

L’ambition de la société doit être de redonner leur autonomie aux personnes qui ont perdu la leur, quel que soit leur âge et autant que faire ce peut.

C’est pourquoi nous parlons d’aide à l’autonomie et non de dépendance. En limitant le dossier

de l’aide à l’autonomie aux seules personnes âgées, le gouvernement voudrait montrer que cette partie de la population devient une charge pour l’ensemble de la société.

Dépendance : dans la société, nous sommes tous interdépendants les uns des autres. Des agriculteurs pour manger, des transporteurs pour voyager, des médecins pour se soigner, des enseignants pour l’éducation des enfants…Il n’y a que l’homme vivant à « l’état de nature » du Contrat social de Rousseau qui n’en serait pas dépendant.

Sur la base de cette conception, la CGT propose la création d’une prestation universelle de compensation à l’autonomie quel que soit l’âge.

La portée de l’enjeu démographique

Certes, le nombre de personnes ayant besoin d’aide à l’autonomie va progresser en raison de l’augmentation du nombre de personnes âgées – effet cumulé de l’allongement de la durée de la vie et de l’arrivée en retraite des générations nombreuses du « baby boom »-. Mais, la majorité des personnes âgées gardent leur autonomie.

73% des plus de 90 ans vivent à domicile. L’espérance de vie en bonne santé progresse plus vite que l’espérance de vie. Les périodes de perte d’autonomie sont plus tardives et plus courtes. Il ne faut donc pas dramatiser cette question.

La vérité sur les financements nécessaires

Selon Bercy, les sommes affectées à la perte d’autonomie ont représenté, en 2010, 24 milliards d’euros toutes aides publiques confondues. Cela représente 1,3 % du PIB. D’ici 2015, le besoin de financement s’élèverait à un peu moins d’un point de PIB.

D’autre part, il faut considérer que l’aide à l’autonomie est facteur de création d’établissements de santé, de services et d’emplois. Elle contribue à l’essor de la recherche et participe au développement de l’économie. Ce n’est pas une « charge.

Le coût d’une maison de retraite médicalisée se situe entre 1 800 et 3 000 € mensuel, à la charge de la personne âgée.

Collectivement les coûts sont très supportables, individuellement, ils sont souvent insoutenables.

Il n’est pas juste que les personnes qui ont perdu leur autonomie doivent, en plus, financer

individuellement leur prise en charge. Une personne ayant la maladie d’Alzheimer devra financer l’aide qu’on lui apporte, alors qu’une personne qui a un cancer relèvera de l’hôpital, financé par l’assurance maladie, en dehors du forfait hospitalier de 18 € par jour.

La CGT propose que le financement de l’aide à l’autonomie relève de celui de la Sécurité sociale de ses principes et de ses fondements : faire face aux aléas de la vie de la naissance à la mort. Elle se situe dans le cadre des propositions de la CGT en la matière. Nous écartons tout recours sur succession ou assurance individuelle privée, qui serait facteur d’inégalités et d’injustice.

 

Les problèmes de santé des personnes âgées ne peuvent pas être abordés en soi, mais en lien avec les questions posées tout au long de la vie, école, environnement, travail, habitat... Salariés et retraités, tout le monde est concerné. C’est une question de choix de société, de la place et du rôle citoyen des personnes quel que soit leur âge. C’est notre ambition : construire une société pour tous les âges.

 

C’est l’ensemble de la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires »,qui doit être remis en chantier !

 

Le projet de loi « Fourcade » démontre que les critiques que la CGT avait émises, lors de la préparation de la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires étaient fondées.

 

L’absence de véritable concertation et la volonté d’imposer des modes de gouvernance issus des entreprises de production avaient amené notre organisation à la conclusion que cette loi n’était pas amendable et devait être retirée.

 

Aujourd’hui, nous constatons que le texte soumis à la discussion au Parlement va vider de son contenu la partie de la loi concernant la médecine de ville.

 

Dans ce contexte, la CGT relève plusieurs éléments essentiels :

v Avant tout, le seul point pour lequel il existait un large consensus sur cette loi était que, pour la première fois, une loi traitait de l’organisation du système de santé de manière globale sans séparer la médecine de ville et l’hôpital. Si le projet actuel est validé, la loi HPST perd toute légitimité dans ce domaine.

v Ensuite, la mise en place du versant hospitalier étant fortement contestée sur le terrain, il est donc nécessaire de le remettre en discussion. Cela est d’autant plus indispensable que la situation est explosive sur le terrain, avec notamment, la contestation de nombreuses décisions autoritaires prises par les Agences Régionales de Santé et des situations de tension quotidienne dans les établissements en rapport avec le nouveau mode de gouvernance qui réduit l’expression démocratique à sa plus simple expression. D’ailleurs, un signe est significatif : de plus en plus de directeurs d’hôpitaux sont en grande difficulté et considèrent qu’ils ne peuvent pas assumer correctement leurs missions.

v Enfin, les personnels sont à bout. Elles et ils subissent des contraintes qui ne leur permettent plus d’assurer correctement leurs métiers. Face aux contraintes budgétaires, les pressions quotidiennes représentent des sources d’épuisement professionnel et génèrent des situations de harcèlement. La situation se dégrade de jour en jour et les conflits se multiplient.

 

La CGT interpelle le gouvernement et les parlementaires, afin que l’ensemble de la loi HPST soit revu. Il en va de l’avenir de notre système de santé, qui répond de moins en moins aux besoins de l’ensemble de la population.

 

Les ordres, même gratuits les salarié-es

et la CGT n’en veulent pas !

 

A l’heure actuelle, le Gouvernement communique sur le montant de la cotisation à l’Ordre Infirmier (IDE). Mais, Madame BERRA et Monsieur BERTRAND, plutôt que dépenser votre énergie à persuader l’ordre infirmier de baisser le tarif de la cotisation, qu’il a fixé lui-même, vous devriez plutôt mettre fin aux ordres professionnels et, ainsi, répondre aux attentes d’une très large majorité des personnels concernés.

L’ordre IDE ne recueille que 10 % d’adhérents, c’est un désaveux collectif de l’ensemble d’une profession. De plus, ces ordres professionnels, très coûteux, ont fait la preuve de leur inutilité. En aucun cas, ils ne répondent aux aspirations et aux besoins des professionnels.

Pour les IDE, comme pour les autres professions ayant un ordre : « l’ordre même gratuit, les salariés n’en veulent pas ! »

La profession infirmière ne peut pas être organisée par une structure privée (exerçant des missions de service public), sans contrôle de l’Etat, garant de toutes les évolutions de santé.

De plus, à quoi sert :

v Un ordre qui reste muet lorsque la profession se fait arracher la reconnaissance de la pénibilité du travail et la retraite anticipée.

v Un ordre qui se précipite en faveur des propositions formulées dans un rapport qui propose la suppression des décrets d'actes des professions de santé, et préconise la mise en place de nouvelles professions de santé sur la base des coopérations professionnelles rendues possibles par la loi HPST.

v Un ordre qui soutient les principes de coopérations professionnelles qui vont provoquer une déréglementation de nos professions de santé.

…. A quoi sert il ?.... à rien !

Il y a quelques jours, au sujet des ordres professionnels, la secrétaire d’Etat à la Santé a évoqué qu’il fallait laisser travailler tranquillement les salariés. La CGT a les solutions : « supprimer les ordres », mais aussi : améliorer les conditions de travail, améliorer la reconnaissance professionnelle, notamment par de véritables augmentations de salaire, reconnaissance de la pénibilité et suppression du droit d’option pour les IDE qui génère beaucoup de stress chez les professionnels, car ils n’ont pas toutes les cartes en main pour un choix éclairé et refusent massivement ce chantage odieux.

 

 

 LES BREVES DES ETABLISSEMENTS

 

 

12 HEURES :

Dans nos établissements, la déréglementation du travail se généralise. De plus en plus souvent, les agents travaillent en 12 heures, que ce soit à leur demande ou suite à celle de leur direction.

Si pour certains cette amplitude horaire peut sembler plus compatible avec la vie de famille, la CGT tient à alerter les salariés de l’impact néfaste sur leur santé notamment.

D’autant que pour nos catégories, ce sont plus de 2 agents sur 5 qui partent en invalidité avant d’avoir atteint l’âge légal de départ en retraite. Cette situation est inquiétante.

 

HÔPITAL DE MORTAIN :

Comme beaucoup d’établissement, l’hôpital de Mortain a eu un audit. La présentation du bilan et de la réorganisation qui allait en suivre nous laissait entrevoir un bel avenir avec de meilleures conditions de travail et des soins centrés autour du patient.

Au fil des semaines, le ciel s’est assombri. Les mêmes horaires pour tous, les chariots par petites unités, … envolés. En revanche… apparition dans les plannings du temps coupé.

Après une forte mobilisation des équipes qui refusèrent le travail en coupés. La direction mit fin à la réorganisation.

Il faut néanmoins dire que des idées présentées pouvaient être intéressantes aussi bien pour les soignants que pour nos patients et nos résidents.

Travaillons tous ensemble pour améliorer nos conditions de travail et que le patient soit bien soigné dans nos établissements.

 

HÔPITAL DE VILLEDIEU :  LUTTE SYNDICALE POUR LE DROIT DES SALARIES

Le mardi 12 avril 2010, la directrice de l’hôpital de Villedieu a fait part de mépris à l’égard des syndicalistes CGT qui étaient venus pour faire valoir les droits des salariés.

Le matin, la négociation a débuté à 10 heures pour se terminer à 13 h sans résultat. Ceci dû au fait de l’obstination de la directrice face à des demandes légales comme la mise en place du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail, comme la titularisation des contrats à durée déterminée depuis 12 ans voire 17 ans (sur ces deux points, la directrice avait été interpellée, à maintes reprises par notre organisation syndicale, depuis sa prise de fonction en 2009), comme la reconnaissance de diplômes, comme la mise à disposition d’un local syndical décent. Devant cet abus de pouvoir, les syndicalistes sont montés au créneau et après entretien téléphonique avec l’Agence Régionale de la Santé concernant l’avancement de carrière de l’agent gréviste, elle nous confirmait que la directrice pouvait trouver une solution favorable,  mais cette dernière a utilisé tous les subterfuges pour ne pas répondre positivement .

La venue du Maire de Villedieu, n’a fait qu’aggraver la situation en refusant tout dialogue et en se barricadant avec la directrice dans un bureau pendant plus d’une heure et demie en nous faisant croire qu’ils rédigeaient un accord.

A 18 heures, la CGT a réussi à obtenir un engagement de la directrice sur l’avancement de carrière de la gréviste. Le Maire s’est porté garant de cet engagement.

Il est regrettable que le syndicat F.O. n’ait pas soutenu ce mouvement qui avait comme seul objectif de défendre les conditions de travail avec la mise en place du CHSCT, dont ils sont également membres, et le déroulement de carrière selon les critères légaux, quel que soit le nombre de personnes concernées.

Une fois de plus, la lutte syndicale a démontré son utilité pour faire valoir la justice et le droit pour les salariés de l’hôpital.

A la CGT, nous n’admettons aucune forme de discrimination.

 

Centre Hospitalier Public du Cotentin : LES INDICATEURS DE BONNE SANTE … VIRENT AU ROUGE !

A quoi peut-on mesurer la bonne santé d’un hôpital public ?

v A sa capacité à répondre aux besoins de santé de la population environnante,

v A la qualité des soins et à la satisfaction des usagers et des hospitalisés,

v A la bonne santé physique et mentale de ses personnels, aux bonnes conditions de travail,

v A l’absence d’heures supplémentaires et de journées épargnées sur les CET,

v A l’attraction de l’établissement sur les personnels médicaux, paramédicaux et autres,

v A la qualité du dialogue social,

v A ses finances en équilibre ou excédentaires

v ….

Au CHPC, (comme dans de nombreux autres établissements publics de santé) on assiste à une dégradation progressive de la prise en charge des hospitalisés et usagers. Pourtant, le personnel donne le meilleur de lui-même, mais la diminution drastique des replacements de congés maternité, maladie, de congés annuels … entraîne une casse sans précédents des conditions de travail : souffrance au travail, fatigue, stress, surcharge de travail, rappels intempestifs sur les repos, CA, RTT, désorganisation du travail, des roulements, de la vie familiale, burn-out, 37750 heures supplémentaires, 3107 jours sur les comptes épargne temps…

Les personnels médicaux et paramédicaux partent, et l’établissement peine à en recruter de nouveaux. Le dialogue social est en berne. Et malgré tous les sacrifices imposés aux personnels, l’établissement a bien du mal à retrouver une santé financière… et tous les indicateurs virent au rouge. Résultat de la politique du gouvernement, de la mise en place de la T2A, de la loi HPST, de la réforme de la RGPP…le CHPC poursuit sa lente agonie et ce ne sont pas les traitements préconisés et administrés par une direction, adepte de la saignée, qui va arranger les choses !

 

 Hôpital de Saint Hilaire du Harcouët : NOTATION :

A l’hôpital de Saint Hilaire, tout arrêt de maladie, absentéisme ou départ en formation d’une durée supérieure à 140 jours conduit à un gel de note.

Le syndicat CGT a demandé à la direction de ne pas intégrer les jours de congés de maternité dans le calcul des 140 jours d’absences car conformément à la réglementation, ceux-ci ne sauraient avoir d’influence sur la notation et l’appréciation générale.

Actuellement à St hilaire, ces agents, quand ils cumulent les jours de congés maternité avec une autre absence, ont  pour la plupart, leur note gelée.

 

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