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  • : Le blog de l'Union Syndicale Départementale CGT SANTE et ACTION SOCIALE Publique et Privée du département de la Manche (50)
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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 16:54

Conseil Public de la CPAM du 23 novembre 2010 :

quand des syndicats s’y invitent !

Le 23 novembre, jour d’une énième  journée d'action pour la défense sur les retraites et l'abrogation de la loi, se tenait, à Saint-Lô le Conseil public de la Caisse Primaire d’assurance maladie, dont le thème exclusif était les Agences Régionales de Santé.

La CGT ne pouvait manquer l'occasion d'y porter ses revendications, la FSU et Solidaires se sont associés à cette action pour exprimer l'urgence d'une protection sociale de haut niveau couvrant l'ensemble des besoins de la population.

Nous étions 70 devant les portes du « cinémoviking » pour accueillir les différents invités à cette « grand messe », parmi lesquels le directeur général de l'ARS et un représentant de la CNAMTS.

Une heure plus tard, à l'ouverture du Conseil Public, les manifestants, qui sont aussi des assurés sociaux,  se sont invités dans la salle.

Trois déclarations ont été lues : une première contre la réforme des retraites et le démantèlement de la Sécurité Sociale, une deuxième sur l'aggravation de la situation du service public hospitalier, et une troisième portant plus spécifiquement sur le quotidien du personnel de la CPAM de la Manche (voir les déclarations jointes).

A plusieurs reprises, nous avons dénoncé, qu'au cours de cette journée minutieusement encadrée, aucune réponse n'ait été apportée à nos questions.

Quoi qu'il en soit cette nouvelle action n'a pas été vaine car elle contribue à la défense de la Sécurité Sociale et permet d'expliquer que d'autres choix sont possibles. Un 4 pages « sécu / santé » a été distribué par la CGT en ce sens. (Vous pouvez le retrouver sur notre blog)

 

Intervention des Organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires

En s'attaquant au régime des retraites par répartition, gouvernement et patronat s'en prennent une nouvelle fois à la Sécurité Sociale. La loi promulguée ne rend pas cette réforme plus acceptable. Elle demeure injuste et inefficace.

Pour autant, l'heure n'est pas à la résignation : c'est toujours 3 français sur 4 qui sont opposés à cette réforme !

Nous réaffirmons notre attachement à la retraite à 60 ans. Et, avec les salariés, les retraités, les privés d'emplois et les jeunes, les organisations syndicales continueront d'agir  pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d'autres alternatives pour le financement du système des retraites par répartition.

Le niveau de mobilisation exceptionnel, inscrit dans la durée, a mis en lumière le mécontentement criant des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaire, de conditions de travail, d'inégalités entre les hommes et les femmes, de fiscalité et de partage des richesses. L'exigence d'une Sécurité Sociale de haut niveau prenant en compte les besoins de la population s'est aussi largement exprimée.

Chacun le sait, depuis la création de la Sécurité Sociale par le Conseil National de la Résistance en 1945, le patronat n'a qu'un seul objectif : la détruire.

 Les réformes successives ainsi que les différentes de lois de finance, sans oublier les multiples formes d'exonérations de cotisations sociales et patronales, ont largement contribué à mettre à mal la Sécu.

 La création des Agences Régionales de Santé au 1er avril 2010 est un exemple supplémentaire de  cette casse orchestrée de la Sécurité Sociale. Avec cette nouvelle structure, c'est la main mise de l'Etat sur l'Assurance Maladie et petit à petit la privatisation de la sécu et de la santé. On est bien loin de la réponse aux besoins de la population. C'est un véritable hold-up !

 

Le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale 2011 ne fait guère mieux que les années précédentes. C'est 2,5 milliards d'euros d'économies à réaliser. Une fois encore, les malades en seront de leurs poches. Mais doit-on encore parler de malades ?  De plus en plus, ils sont montrés du doigt, qualifiés comme responsables de leur maladie, voir de fraudeurs abusant des arrêts de travail.

Cette Sécurité Sociale nous n'en voulons pas !

Nous réaffirmons les besoins d'une protection sociale de haut niveau, qui protège les individus contre les aléas et les évolutions de la vie ainsi que des ruptures avec le marché du travail – maladie, maternité, invalidité, accident, chômage, retraite, famille, dépendance. La Sécurité Sociale doit répondre aux principes de solidarité, de démocratie et d'unicité de traitement, où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.

Nous sommes fiers de ce système solidaire assis sur les cotisations sociales, fruit du travail des salariés. C'est pourquoi nous portons l'exigence de la démocratie et le retour aux élections par les   assurés sociaux au sein des conseils.

Oui, il y a urgence à reconstruire les solidarités ! De l'argent il y en a dans les poches du patronat. Il est temps de renverser la vapeur, de prendre l'argent là où il est, dans les poches des actionnaires du CAC 40 !

La prochaine étape sera la dépendance. La perte d'autonomie doit relever de la Sécu afin de garantir un financement solidaire pour faire face au vieillissement de la population.  Le financement doit être assis sur les richesses créées par le travail.

Il est hors de question de faire peser cette réforme sur les salariés et les retraités notamment par le biais de l’impôt.

Alors que l'Assurance Maladie peine à assurer ses missions de services publics et répondre aux besoins grandissant des assurés sociaux, comment les agences régionales de santé répondront-elles aux inégalités d'accès aux soins de ville et hospitaliers et à la prise ne charge des personnes âgées dépendantes ?

A nos interrogations nous attendons des réponses.

 

Intervention des syndicats CGT du secteur de la santé  

Les Agences Régionales de Santé (ARS), instaurées par la Loi Bachelot (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) le 1er avril 2010 détiennent les pleins pouvoirs pour poursuivre  la casse de l'hôpital.  En effet, le directeur général de l’ARS, nommé par le Conseil des ministres, règne désormais en maître sur l’ensemble des actions sanitaires (hôpitaux publics et cliniques privés) et le médico-social. C'est la généralisation des critères commerciaux dans l’organisation des soins dont le leitmotiv est la recherche de la rentabilité, abandonnant ainsi les missions de services publics.

 

La situation des hôpitaux, déjà mise à mal,  tant au niveau financier que social ne cesse de s’aggraver. Il est de plus en plus fréquent de ne pas pouvoir assurer la prise en charge des patients dans des conditions acceptables. Cela se traduit notamment par la diminution des personnels soignants et médicaux et la dégradation des conditions de travail. Ces phénomènes entraînent inévitablement des regroupements d’établissements de santé, avec pour conséquence la fermeture de services de proximité tels que les maternités ou encore les centres d’IVG.

 

Déclaration du syndicat CGT des Organismes Sociaux de la Manche

Si la Sécurité Sociale est malade des politiques d'emploi, des exonérations des cotisations sociales et des bas salaires, les personnels de l'institution ne sont guère mieux lotis.

Alors qu'au cours des 3 dernières années, l'Assurance Maladie a perdu près de 7 000 postes et peine de plus en plus à assurer ses missions de service public, la Convention d'Objectifs et de Gestion 2010/2013 – nouvelle feuille de route pour les 3 ans à venir – entérine la suppression de 3950 emplois au plan national.

Ainsi s'organise un peu plus le démantèlement, de l'intérieur, de la Sécurité Sociale. 

Pour les assurés sociaux, ce n'est pas sans conséquence car un emploi supprimé c'est : moins d'informations sur leurs droits, peu d'accompagnement dans la prise en charge et une proximité de plus en plus virtuelle.

Les restructurations incessantes liées aux suppressions massives d'emplois, les politiques de management par objectifs et la complexité toujours plus grande de la législation plongent les personnels dans des difficultés  de plus en plus insurmontables. Dire que les conditions de travail se dégradent est un doux euphémisme.

A ce sombre tableau s'ajoute les politiques d'individualisation des salaires, qui au delà de prendre le pas sur les augmentations collectives,  mettent les salariés en concurrence et sont aussi synonymes de souffrance au travail.

La CPAM de la Manche n'échappe malheureusement pas à cette réalité.

Depuis 2005, c'est 49 emplois qui ont été supprimé.

Les politiques salariales locales ont quant à elles été largement au dessous des possibilités. En effet, c'est2 600 000 euros qui ont été restitués à la Caisse Nationale. Ces sommes auraient dû  revenir au personnel en reconnaissance de leurs compétences, mais elles auraient dû aussi  créer des emplois en CDI, ce qui aurait contribué à abaisser le taux du chômage et améliorer le financement de la Sécurité Sociale.

La recherche permanente d'économies drastiques en matière de fonctionnement a aussi conduit à la fermeture de deux centres de paiement - Granville et Valognes - sans oublier les mutualisations et plusieurs réorganisations de sites et de services.

La dernière en cours qui porte sur la centralisation des indemnités journalières et de la gestion des droits nous fait craindre les prémices d'une régionalisation de l'Assurance Maladie, à l'instar de ce qui se passe dans les URSSAF.

Le syndicat CGT rejette les nouvelles orientations de la COG car il serait illusoire de vouloir agir au service des assurés sociaux sans y affecter les moyens humains et financiers.

Monsieur le Directeur, combien d'emplois seront-ils encore supprimés à la Caisse Primaire de la Manche ?

Les salariés vivent une grave crise de confiance vis-à-vis de l’institution. Ils n'en peuvent plus de ces décisions politiques prises sans aucune concertation, du mépris affiché par tous les décideurs – directeur de caisse nationale, UCANSS, représentants des ministères, directeur de caisse locale....Nous ne vivons pas dans le même monde et il est plus facile de nier le nivellement par le bas des salaires et la paupérisation grandissante des salariés de la Sécurité Sociale.

C'est pourtant cette réalité là que les personnels de la CPAM de la Manche ont aussi exprimé au fil des mois dans les grèves et manifestations.

Aujourd'hui la CGT vous interpelle, Monsieur le directeur, car le personnel souhaite connaître les impacts directs de la signature de la nouvelle COG  et attend des réponses concrètes  notamment en matière d'emploi et de politique salariale.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:45

Médecine de ville

Quand seront réglés les problèmes de dépassement d’honoraires et de désertification médicale ?

mardi 30 novembre 2010

Le Président de la République a demandé à Mme Hubert, ancienne ministre de la Santé, de lui remettre un rapport pour redynamiser la médecine libérale. Les conclusions de ce rapport sont bien décevantes, se limitant pour ne pas fâcher certains lobbies à reprendre les anciennes recettes qui ont contribué à rendre l’accès aux soins plus difficile.

Les questions de la démographie médicale, des dépassements d’honoraires, de la désertification médicale dans les zones rurales, de la désaffectation des étudiants pour la médecine de premiers recours (médecine générale), de l’engorgement des services d’urgence la nuit et les week-ends nécessite de faire preuve d’audace et de courage.

Depuis de nombreuses années, la CGT a mis en avant des propositions pour répondre aux deux grandes questions à l’origine des blocages actuels, à savoir la liberté d’installation et la rémunération à l’acte. En effet sans modification radicale du mode d’exercice, la situation ne peut que s’aggraver : seuls 8 % des jeunes médecins s’installent aujourd’hui en libéral et la grande majorité plébiscitent l’activité salariée.

Par ailleurs, face à la déliquescence de la permanence des soins, ce n’est pas la mise en place d’un numéro d’appel supplémentaire qui « désengorgera » les centres d’urgence, qui ont avant tout besoin de moyens supplémentaires pour faire face à l’augmentation d’activité.

La CGT ne peut donc qu’être très déçue par ce rapport, alors que depuis des années les confédérations syndicales de salariés, la mutualité et les associations de patients ont pointé les problèmes et fait des propositions pour une mise à plat de l’ensemble de notre système de santé.

Alors que la réforme hospitalière mise en place par Roselyne Bachelot étrangle l’hôpital public et que la médecine de premier recours connaît une crise sans précédent, il est indispensable que s’ouvre un grand débat national sur l’avenir de notre système de santé, intégrant d’une part sa réorganisation en profondeur et son financement. La question de la part des richesses nationales que notre pays consent à la santé devra être un axe central des décisions sur la prise en charge de la perte d’autonomie.

La CGT ne peut accepter l’évolution actuelle de notre système de santé qui aboutit à ce que plus de 20 % de la population renonce à des soins pour des raisons financières et que la part restant à charge des patients augmente d’année en année. Elle continuera donc à mettre en avant ses propositions et à se battre pour être entendue.

Montreuil, le 30 novembre 2010

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:00

FEDERATION CGT DE LA SANTE

ET DE L’ACTION SOCIALE

 

NEGOCIATION ARRCO AGIRC

Compte rendu succinct de la réunion du 25 novembre 2010

 

Il s’agissait de la première réunion dans le cadre des négociations ARRCO et AGIRC. A l’ordre du jour :

*     la méthode de travail,

*     les thèmes abordés par la négociation,

*     le calendrier et enfin sur la reconduction de l’AGFF pour le début d’année 2011.

 

Préalablement à l’examen de ces différents points, des déclarations ont été prononcées par chaque délégation.

 

C’est le représentant de la délégation patronale qui a ouvert le bal. Il a insisté sur la nécessité de tirer les conséquences de la loi promulguée le 10 novembre pour les régimes complémentaires, en se référant à l’accord de 2009 qui indiquait que « L’adaptation des paramètres des régimes de retraite complémentaire s’articulant avec les modalités de liquidation du régime de base d’assurance vieillesse, les parties signataires conviennent qu’un rendez-vous que les pouvoirs publics devront fixer en 2010 permettra le réexamen de l’ensemble des paramètres qui visent à pérenniser les régimes de retraite par répartition : il s’agit principalement de l’articulation entre l’âge de la retraite, la durée d’activité et de cotisation, le montant des cotisations et le niveau des pensions. »

 

Les intentions de la partie patronale ne font aucun doute, elle veut transposer dans les régimes complémentaires les mesures régressives contenues dans la loi portant réforme des retraites. Ce qui se traduirait notamment par le passage de l’âge de la retraite sans abattement de 65 à 67 ans.

Insistant sur la responsabilité des « partenaires sociaux », le représentant de la partie patronale a évoqué la situation financière dégradée de chacun des régimes et le besoin, selon lui, de revenir sur les causes structurelles et conjoncturelles de cette situation.

En clair, il a préparé le terrain pour faire valoir l’hostilité patronale à une augmentation de cotisations qui ne manquera pas de s’exprimer tout au long des discussions à venir. Il est à noter que le représentant patronal a insisté sur le besoin d’ouvrir ces négociations dans un climat serein et apaisé…

 

Les organisations syndicales se sont ensuite exprimées. Elles ont majoritairement fait valoir l’exigence de stabiliser le rendement des régimes ARRCO et AGIRC. Certaines ont évoqué le besoin d’un accord s’inscrivant dans la durée et assurant la pérennité financière des régimes. Vous trouverez ci-joint la déclaration CGT.

 

Sur l’ordre du jour proprement dit, l’objectif de conclure la négociation sur les paramètres des régimes avant le 31 mars 2011 a été retenu.

 

Des discussions pourraient ensuite se poursuivre portant notamment sur les questions structurelles, telle l’avenir des régimes ARRCO et AGIRC.

 

Les différentes délégations ont formulé leurs propositions de thèmes à débattre pendant les négociations. Elles ont également indiqué quelles études devaient être réalisées par les services de l’ARRCO et de l’AGIRC.

 

La CGT a demandé que les études soient réalisées sur la base de deux scénarios économiques, le scénario A du COR et le scénario retenu initialement par les Fédérations ARRCO et AGIRC.

Le premier correspond à 4,5 % de chômage et 1,8 % de croissance de la productivité,

Le second à 7 % de chômage et 1,5 % de croissance de la productivité.

 

La délégation patronale qui privilégiait le scénario le moins bon a même proposé en fin de réunion une troisième hypothèse à 9 % de chômage et 1,2 % de croissance de la productivité. Observons que plus le scénario retenu est mauvais, plus il est aisé de justifier de mesures régressives pour les deux régimes.

 

Le calendrier des prochaines réunions a été arrêté :

 

*     le 21 décembre après-midi,

*     le 4 janvier matin,

*     le 26 janvier après-midi,

*     le 11 février matin

*     le 24 février matin.

 

Enfin a été abordée la question de l’AGFF. La délégation patronale a mis sur table un projet d’accord prorogeant l’accord du 23 mars 2009 pour la période du 1er janvier au 1er juillet 2011. La CGT a décidé de signer cet accord (voir texte de l’accord ci-joint et communiqué CGT du 30 novembre 2010).

 

La délégation CGT, conduite par Eric Aubin, était composée de Sylvie Durand, Anne Leloarer, Valérie Lesage, Alain Drieu et Gérard Rodriguez

1

Accord national interprofessionnel du 25 novembre 2010

portant prorogation de l’accord du 23 mars 2009

sur les régimes de retraite complémentaire

AGIRC et ARRCO

 

Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF),

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME),

L'Union professionnelle artisanale (UPA),

d'une part,

 

La Confédération française démocratique du travail (CFDT),

La Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC),

La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC),

La Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO),

La Confédération générale du travail (CGT),

d'autre part,

 

Vu l’accord du 23 mars 2009,

Considérant l’attachement des partenaires sociaux aux régimes de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO

Considérant l’articulation nécessaire entre les régimes complémentaires et le régime de base d’assurance vieillesse,

Considérant le délai nécessaire à la conclusion d’un nouvel accord relatif aux régimes de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO

 

Conviennent d’adopter les mesures suivantes :

 

Article unique

- Sans préjudice des mesures à adopter avant le 31 mars 2011 pour garantir l’avenir des régimes de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO, l’accord national interprofessionnel du 23 mars 2009 sur les régimes de retraite complémentaire est prorogé jusqu’au 30 juin 2011, date à laquelle il cessera de produire ses effets.

 

- Dans ce cadre, le montant global des dotations de gestion allouées aux institutions AGIRC et ARRCO, au titre du 1er semestre 2011, sera égal en euros constants au montant alloué au titre de l’exercice 2010 divisé par deux. De même, le montant des prélèvements sur cotisations affectés à l’action sociale pour l’AGIRC et pour l’ARRCO, au titre du 1er semestre 2011, sera égal en euros constants au montant alloué au titre de l’exercice 2010 divisé par deux.

 

Fait à Paris, le 25 novembre 2010

 

Pour la CFDT

Pour le MEDEF

Pour la CFE - CGC

Pour la CGPME Pour la CFTC

Pour la CGT – FO

Pour l’UPA

Pour la CGT

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:58

FEDERATION CGT DE LA SANTE

ET DE L’ACTION SOCIALE

 

Infirmiers Anesthésistes :

Une relaxe justifiée

 

2 des 3 IADE comparaissaient ce matin au Tribunal de Grande Instance de Paris et ont été relaxés!

 

Cette relaxe a pu être annoncée au plus de 300 personnes qui s'étaient réunies devant le TGI pour soutenir activement les collègues injustement poursuivis et dénoncer la criminalisation de l'activité syndicale.

 

C’est une victoire contre ceux qui veulent museler l’intervention des salariés.

 

Celle-ci doit permettre de continuer et d’amplifier la mobilisation de la profession.

 

Un troisième infirmier anesthésiste doit également comparaître devant le TGI mais la date n'est pas encore fixée. La vigilance et le soutien demeureront.

 

Par ailleurs, d’autres militants CGT de la Santé et de l’Action Sociale sont encore sous le joug de procédures judiciaires dans le cadre de leur activité syndicale. Nous continuerons comme nous l’avons fait avec les infirmiers anesthésistes à tout mettre en œuvre pour que les poursuites soient arrêtées à leur encontre.

 

Les personnels de santé ne sont pas des « délinquants » quand ils revendiquent plus de moyens pour l’hôpital, des revalorisations salariales et l’ouverture de négociations.

 

Montreuil, le 1er décembre 2010

 

Contacts :

Bruno Franceschi : 06.11.03.62.86

Sylvie Breuil : 06.87.70.49.31

Philippe Crépel : 06.84.96.00.80

COMMUNIQUE DE PRESSE

Tél : 01 48 18 20 98

Fax : 01 48 57 56 22

E-Mail :

com@sante.cgt.fr

Case 538

263, rue de Paris

93515 Montreuil Cedex

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 11:02

Loi du 9 novembre portant réforme des retraites :

Les "dessous" du texte, passés (presque) inaperçus !

Depuis plusieurs semaines les médias ont beaucoup communiqué sur le contenu de la dernière "tranche" de réforme des retraites. Cependant le texte définitif (aussi épais qu’indigeste à lire) contient quelques "nouveautés", passées généralement sous silence, alors qu’elles devraient nous alarmer au plus haut point ! Revue de détail et analyse de deux de ces points :

 

La durée de cotisation

La loi "Fillon" de 2003 prévoyait une augmentation de la durée de cotisation, d’année en année,  pour atteindre 41 ans en 2012. Cela correspond à la durée qu’il faudra avoir travaillé pour obtenir une pension de 75 % du dernier traitement. (Il fallait 150 trimestres en 2003…)


-> 2010 - 162 trimestres (40 ans et 6 mois)
-> 2011 - 163 trimestres (40 ans et 9 mois)
-> 2012 - 164 trimestres (41 ans)

 

Une durée maximum de 42 ans avait été évoquée lors du débat parlementaire (2010) sur les retraites, mais la loi du 9 Novembre 2010 prévoit un "stratagème diabolique" pour fixer la durée de cotisation : le décret qui sortira chaque fin d’année pour fixer une nouvelle borne ! 

La règle est simple : les salariés d’une tranche d’âge donnée ne connaîtront la durée de cotisation à laquelle ils sont assujettis que 4 ans avant son terme, et le tout par décret !

(Déjà une annonce sur le site gouvernemental http://www.retraites2010.fr/ d’un passage à 41 ans et 1 trimestre pour la génération 1953/54…)

Cette manière de fixer par décret, chaque année, une nouvelle borne permet au gouvernement d’aller au-delà des 42 ans annoncés, à sa convenance !

 

Extrait du texte de la loi :

CHAPITRE II : DUREE D’ASSURANCE OU DE SERVICES ET BONIFICATIONS

           

Article 17

 

L’article 5 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites est ainsi modifié :

 

1° Le IV est ainsi rédigé :

 

« IV. ― Pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1955, la durée d’assurance ou de services et bonifications permettant d’assurer le respect de la règle énoncée au I est fixée par décret, pris après avis technique du Conseil d’orientation des retraites portant sur l’évolution du rapport entre la durée d’assurance ou la durée de services et bonifications et la durée moyenne de retraite, et publié avant le 31 décembre de l’année au cours de laquelle ces assurés atteignent l’âge mentionné au dernier alinéa du même I, minoré de quatre années.

 

« Pour les assurés nés en 1953 ou en 1954, la durée d’assurance ou de services et bonifications permettant d’assurer le respect de la règle énoncée au I est fixée par un décret publié avant le 31 décembre 2010. »

 

L’âge légal du départ en retraite

 

Pour les agents de la fonction publique hospitalière, la principale mesure du gouvernement est de reculer progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans d’ici 2018 pour les agents de la catégorie sédentaire, et de 55 à 57 ans pour les agents en catégorie active, en augmentant chaque année de 4 mois.

(à partir de la génération né en 1951)

 

Pour les agents hospitaliers sédentaires : administratifs, techniques ouvriers, les nouvelles infirmières diplômées en 2012, passage de 60 à 62 ans :

Les salariés nés après le 1er juillet 1951, partiront à 60 ans et 4 mois (dès 2011)                    
Les salariés nés après le 1er janvier 1952, partiront à 60 ans et 8 mois.
Les salariés nés après le 1er janvier 1953, partiront à 61 ans.
Les salariés nés après le 1er janvier 1954, partiront à 61 ans et 4 mois.
Les salariés nés après le 1er janvier 1955, partiront à 61 ans et 8 mois.
Les salariés nés après le 1er janvier 1956, partiront à 62 ans. (en 2018).

2) Pour les agents catégorie active : ASHQ, aides soignantes, manips radio, infirmier(e)s restant en catégorie B, kiné,… passage de 55 à 57 ans :

 Les salariés nés après le 1er juillet 1956, partiraient à 55 ans et 4 mois (dès 2011)
 Les salariés nés après le 1er janvier 1957, partiraient à 55 ans et 8 mois.
 Les salariés nés après le 1er janvier 1958, partiraient à 56 ans.
 Les salariés nés après le 1er janvier 1959, partiraient à 56 ans et 4 mois.
 Les salariés nés après le 1er janvier 1960, partiraient à 56 ans et 8 mois.

 Les salariés nés après le 1er janvier 1961, partiraient à 57 ans. (en 2018).

 

Là encore la loi prévoit une "astuce" afin de donner toute latitude au gouvernement pour bouger le curseur de l’âge légal du départ en retraite, chaque année, à sa convenance, en s’appuyant uniquement sur les avis d’un comité de pilotage des régimes de retraite, créé par cette loi pour l’occasion !

Extrait du texte de la loi :

 

Article 2

Section 8

Comité de pilotage des régimes de retraite

« Art. L. 114-4-2. − I. – Le Comité de pilotage des régimes de retraite veille au respect des objectifs du système de retraite par répartition définis au dernier alinéa de l’article L. 161-17 A.

 « II. – Chaque année, au plus tard le 1er juin, le comité rend au Gouvernement et au Parlement un avis sur la situation financière des régimes de retraite, sur les conditions dans lesquelles s’effectue le retour à l’équilibre du système de retraite à l’horizon 2018 et sur les perspectives financières au-delà de cette date.

 « Lorsque le comité considère qu’il existe un risque sérieux que la pérennité financière du système de retraite ne soit pas assurée, il propose au Gouvernement et au Parlement les mesures de redressement qu’il estime nécessaires.

Nous voyons à travers ces deux exemples la "finesse" du législateur : Nul besoin à l’avenir de réfléchir à une nouvelle réforme des retraites, avec concertation des partenaires sociaux (comme ce serait la règle dans toute démocratie qui se respecte). Les "astuces" introduites dans la loi du 9 novembre 2010 permettent aux politiques d’agir directement, chaque année, par le biais d’un simple décret, sur les deux paramètres les plus inéquitables de la réforme 2010, en repoussant à loisir âge légal et durée de cotisation selon les humeurs du gouvernement et de son "partenaire" historique : le MEDEF !

Scandaleux !

A suivre : Analyse retraites N°2, bientôt disponible…

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 10:58

CONVENTIONS 51, 66, 65, Croix Rouge, CLCCCONVENTIONS 51, 66, 65, Croix Rouge, CLCC…

Conventions Collectives en danger !

Révision à la baisse !

Ensemble, assurons la défense et l’amélioration

de nos garanties collectives !

Faisons partout du 7 décembre 2010

Un moment fort de mobilisation

 

Après 3 séances de négociation pour la CCN 51, nous sommes obligés de constater que la FEHAP ne propose rien de plus que son projet initial.

A la suite de la mobilisation du 7 octobre 2010, la FEHAP a été contrainte de reconnaître le droit d’opposition posé par la CGT, la CFE-CGC, FO et la CFTC. Lors de la dernière séance de la Commission Mixte Paritaire, les délégations CGT, FO et CFTC ont cru bon d’être présentes. La FEHAP a tenté de faire croire qu’elle revenait avec de meilleures intentions en affirmant que rien n’était figé, demandant même aux organisations syndicales de lui soumettre des propositions.

Tout ceci n’était que fabulation… La FEHAP continue de vouloir réduire les acquis conventionnels des salariés afin de diminuer les coûts salariaux.

 

PROPOSITIONS DE LA FEHAP :

 

Individualisation des salaires :

Privilégier les primes aux plus « méritants » et aux plus « dociles »,  our mieux diviser les salariés.

 

Individualisation du contrat de travail des médecins :

La FEHAP se base sur le titre 20 de la loi HPST.

 

Sur les jours fériés :

Si le salarié travaille : récupération à hauteur du nombre d'heures travaillées en temps ou financièrement au choix, mais en fonction de la nécessité de service. Si le salarié ne travaille pas, aucune récupération.

 

Indemnité de licenciement :

Proposition de l’application du Code du travail La FEHAP souhaite également que seuls les IRP soient consultés sur un licenciement économique individuel, occultant de fait les délégués syndicaux.

Concernant les licenciements économiques collectifs, la FEHAP propose la suppression de la consultation des délégués Syndicaux.

Le licenciement disciplinaire pourra être prononcé sans deux avertissements au préalable.

 

Indemnité de départ à la retraite :

Il serait pris en compte uniquement l’ancienneté dans l’établissement.

La FEHAP propose :

10 à 14 ans : ½ mois de salaire,

15 à 19 ans : 1mois ½ de salaire,

20 à 24 ans : 2 mois de salaire,

25 à 29 ans : 3 mois de salaire,

30 à 34 ans : 4 mois de salaire,

35 à 39 ans : 5 mois de salaire,

40 ans à..... : 6 mois de salaire,

Actuellement 6 mois d’indemnité pour 30 ans de carrière.

 

Reprise d’’ancienneté :

Un plancher de 20 % de reprise d’ancienneté à l’embauche, le reste à

l’appréciation du recruteur !

Pour rappel, la règle actuelle est :

·       75% de reprise, si le salarié travaillait dans un établissement hors à la CCN 51 ;

·       100% s’il venait d’un établissement appliquant la CCN 51 !!!

 

Promotion :

Le salarié promu verrait son salaire brut augmenté de 8 % minimum, hors prime décentralisée, sans reprise d’ancienneté dans le nouveau métier.

Pour rappel : actuellement le salarié promu acquiert le coefficient du nouveau métier auquel s’ajoute le pourcentage de l’ancienneté correspondant à la date d’embauche.

 

Ancienneté :

Tous les 3 ans : 3% jusqu’à 29 ans, puis 1% tous les 2 ans, dans la limite de 35% (sur une durée totale de 40 ans).

Actuellement 30 % sur 30 ans.

 

Majoration spécifique concernant les cadres :

La FEHAP partira sur 5 échelons sans modification des coefficients.

 

ÉVIDEMMENT, IL EST HORS DE QUESTION DE LAISSER PASSER CE PROJET !!!

QUE LA FEHAP NE SE FASSE PAS D’ILLUSION,

ENSEMBLE, NOUS FERONS ÉCHEC À CETTE «RENOVATION » !

SUR DE NOMBREUX POINTS, CE PROJET DE RÉVISION DE LA CCN 51 EST SIMILAIRE À CELUI DES EMPLOYEURS DE LA CCN 66

 

En Décembre 2008, le SYNEAS et la FEGAPEI ont tenté, eux aussi, de lancer leur rénovation avec les mêmes objectifs :

·       Abaissement du coût du travail,

·       Flexibilité maximum dans l’organisation du temps de travail,

·       Casse des Métiers par la déqualification et l’introduction d’emplois « bidon »,

·       Baisse massive des salaires en dépit de propositions majorées en début de carrière et réduction drastique de la part de l’ancienneté,

·       Suppression des congés annuels supplémentaires, etc…

 

Dès la parution de ce texte, la CGT a pris ses responsabilités en demandant son retrait et en organisant la riposte massive des salariés dans l’unité la plus large. Cette mobilisation n’a cessé sous toutes les formes pendant ces 2 années : grèves et manifestations à tous les échelons de l’établissement et du territoire, interpellation des associations, pouvoirs publics de tutelles, 52 000 pétitions à notre initiative...

 

La mobilisation historique des salariés a contraint les employeurs à reculer et, dans le cadre imposé par l’intersyndicale CGT-CFTC-CGC-FO, à ne négocier que l’amélioration de la convention avec pour seul ordre du jour : les classifications et les salaires. En dépit de

nombreuses provocations, ils n’ont pu s’en affranchir jusqu’au 13 Juillet 2010. A la révision de cette date, ils ont demandé la «révision » de la Convention Collective alors que ce contexte était un processus de simple négociation. Ils devaient concrétiser cette démarche accompagnée d’un nouveau texte de propositions à la mi-octobre. Nous l’attendons toujours… et de pied ferme car nous savons qu’il ne sera qu’un copier-coller de leurs précédentes œuvres...

 

·       Aujourd’hui, les deux principales conventions collectives du secteur sanitaire, social et médico social sont attaquées. Il est l’heure de construire une riposte d’ensemble.

·       Après le 7 octobre 2010, c’est la suite d’une mobilisation qui s’inscrit dans la durée et trouve sa source et sa puissance sur les lieux de travail, et dans les territoires.

·       Aujourd’hui, est à l’ordre du jour, la construction de l’unité pour l’efficacité dans l’action qu’attendent les salariés, comme dans la bataille des retraites. La CGT s’y emploie de toutes ses forces et met tout en œuvre pour sa réalisation pérenne.

 

Nous continuons à travailler les convergences entre les salariés des diverses conventions collectives : 51, 66, 65, Croix Rouge, CLCC, CHRS, mais aussi avec ceux de l’aide à domicile, FJT, centres sociaux, mutualité…

 

Puisque la FEHAP continue de se vouloir le fer de lance actuel de l’attaque des salariés de notre branche, voire la pionnière d’une Convention Collective Unique du privé non lucratif « de bas de gamme », il n’est que justice de lui dédier notre prochaine action de défense de nos garanties collectives.

 

Partout, dans l’unité la plus large organisons-nous sous toutes formes d’actions (débrayage, grève, rassemblement, Assemblée Générale, Rencontre vers les Conseils d’Administration etc.)

 

Rendons nos actions :

·        LISIBLES par leurs mots d’ordres,

·        VISIBLES par la communication que vous en ferez auprès des médias,

·        RASSEMBLEUSES du plus grand nombre de salariés dans   l’action,

·        UNITAIRES en vous adressant aux autres Organisations Syndicales.

 

Prendre contact[ ]        me syndiquer[ ]

NOM : ________________________________________

Prénom : _______________________________________

Adresse : __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Code postal : ________________________________________

Ville : ___________________________________________________________________

Age :______________________________________________

Profession : _____________________________________

Entreprise (nom et adresse) 

___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

·  A retourner à : Fédération CGT Santé Action Sociale 263 rue de Paris - Case 538 - 93515 MONTREUIL CEDEX –

Fax : 01.48.57.56.22 - E-m ail : santeas@sante.cgt.fr

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 09:58

FEDERATION CGT DE LA SANTE

ET DE L’ACTION SOCIALE

 

Droit et liberté des personnes hospitalisées

sans leur consentement

Enfin une bonne nouvelle !

 

La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale accueille favorablement la  décision du Conseil Constitutionnel sur l’insuffisance des droits des personnes hospitalisées sans consentement.

 

Saisi sur une question prioritaire de constitutionnalité, le conseil estime contraire à la Constitution le maintien d’une hospitalisation au-delà de 15 jours sans intervention de l’autorité judicaire.

 

L’article 337 du Code de la santé publique est donc reconnu contraire à la Constitution.

 

Pour la CGT, cette décision constitue une première avancée pour les droits des malades, dans un contexte sécuritaire qui stigmatise les malades mentaux en les désignant comme dangereux. Cette décision vient au bon moment alors que le gouvernement s’apprête à promulguer une nouvelle loi liberticide relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge », à laquelle la CGT est totalement opposée.

 

Pour la CGT, la décision du Conseil constitutionnel remet aussi en question la circulaire du 11 janvier 2010, attribuant aux seuls préfets les décisions relatives aux sorties d'essai quel que soit l’avis médical.

 

Les hôpitaux psychiatriques sont des lieux de soins, en aucun cas des lieux d’enfermement.

Les malades mentaux sont des citoyens à part entière. Il ne doit pas y avoir de loi d’exception les concernant.

 

La CGT exige l’ouverture d’un vrai débat démocratique sur la place de la maladie mentale dans notre société et une loi d’orientation et de programmation pour la psychiatrique publique.

 

Montreuil, le 26 Novembre 2010

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 17:52
Retraites Fonction publique : les derniers coups bas

 

Les sénateurs, qui paraît-il devaient adoucir le texte de loi sur les retraites, ont réussi à en rajouter sur l’hystérie anti-fonctionnaires.

Dernier salaire : on ne paye plus.


Les fonctionnaires ne peuvent bénéficier d’une prime de départ en retraite de la part de leurs employeurs, indemnité qui est selon le code du travail d’un mois de salaire après quinze ans d’ancienneté, et jusqu’à deux mois après trente ans. Par contre, le dernier salaire des fonctionnaires leur est payé en totalité, mais sans primes, s’ils partent en retraite le 2 ou le 3 du mois. Ce qu’ils font presque tous. Grâce à Jean Arthuis, président centriste de la commission des Finances, cet abominable privilège par rapport au privé est lui aussi aboli. Si on part le 2 avril, on touchera sa retraite fin mai, et on ne percevra aucune rémunération du 3 au 30 avril, comme tout le monde ! Voilà qui aura fait avancer la justice public-privé d’un grand pas, comme on voit, et qui permettra de grandes économies ! Mais toujours pas question d’indemnité de départ en retraite en compensation pour la Fonction publique.

 

Minimum garanti : on ne paye plus.


Les fonctionnaires ont un minimum garanti plus élevé que le minimum contributif : 1 047 € pour quarante ans de service, et un mode de calcul plus favorable : 95 % du montant pour trente ans de service. Il abonde la pension en moyenne de 150 euros. Un salarié polypensionné cumulant sa petite retraite du privé et la retraite de sa courte carrière de la fonction publique (donc relevée au minimum garanti) peut parfois avoir une retraite totale supérieure de quelques dizaines d’euros à 1 047 €. Une telle abomination était évidemment insupportable à M. Leclerc, rapporteur de la commission des affaires sociales. Maintenant, au-delà de 1 047 €, on réduira le minimum ! Mais quand on ose une fois, on peut oser deux fois : comme on ne peut pas calculer ce total si toutes les pensions privées et publiques ne sont pas liquidées, tous ceux qui partiront sans liquider toutes leurs pensions en même temps n’auront plus le minimum garanti. Soit 150 euros de moins pour des polypensionnés dont on prétendait vouloir améliorer le sort !

 

Il n’y a pas de minimum en-dessous du minimum.
L’amendement précédent a utilement complété un amendement de M. Heinrich, député membre de la commission des affaires sociales, qui lui aussi avait été scandalisé par le privilège dont bénéficient les fonctionnaires ayant moins de quinze ans de carrière. En effet, pour quinze ans de service, le minimum garanti est d’environ 600 euros, et en proportion de 400 euros pour dix ans de service, et de 200 euros pour cinq ans. Ces sommes folles ne pouvant plus être gaspillées, dorénavant on calculera comme dans le privé, en divisant la durée de service par 40,5 ans. Pour quatorze ans de travail, on passera d’une pension de près de 550 euros à une pension de près de 350 euros ! Pour dix ans de service, on passera de 400 à 250 euros ! Ces législateurs sont vraiment misérables. Les économies faites sur le dos des plus modestes sont évidemment ridicules. Par contre, les conséquences, à ce niveau de revenu, seront considérables sur les retraités.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 17:51

 Sécurité Sociale et santé : l'urgence à répondre aux besoins de la population

                             

 

 

En s’attaquant aux retraites par répartition, gouvernement et patronat s'en prennent une nouvelle fois la Sécurité Sociale, conquête majeure du monde du travail.

 

Ce système solidaire financé par les cotisations sociales repose sur des valeurs d’égalité, d’universalité, de démocratie, où chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. C’est tous le sens du salaire socialisé.

 

La Sécurité Sociale a aujourd’hui 65 ans et pourtant nombreux sont ceux qui pensent qu’elle a toujours existé et qu’elle existera toujours tant elle est partie intégrante du quotidien de chacun.

 

Or depuis sa création, le grand patronat et le monde de la finance, avec la complicité des gouvernements successifs s’emploient à la détruire.

 

En témoigne les différentes réformes dont le seul objectif a été de livrer tous les secteurs rentables de la santé aux intérêts du privé et de  transférer sur les malades leurs responsabilités dans le financement de la sécu et de la santé.

 

Pour y parvenir, depuis des décennies, tout un arsenal a été mis en place.

 

L’élément moteur consiste a assécher les ressources de la Sécurité Sociale :

 

*                 exonération de cotisations sociales : 70 milliards annuel qui ne vont pas dans les caisses de la Sécurité Sociales

*                  un chômage qui ne cesse de progresser : 10% de chômeurs soit environ 4 millions de demandeurs d’emploi

*                 bas salaires et  précarité

*                 une  part grandissante des formes de rémunération qui échappent aux cotisations sociales (primes d’intéressement, participation, épargne salariale, ticket-restaurant...)

 

Ainsi, l’état permet aux entreprises de se désengager peu à peu mais sûrement du financement de la Sécu .

 

Pour aller encore plus loin, dans le démantèlement du système solidaire chaque année, lors du Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale (PLFSS), l’état brandit  le spectre du «  trou abyssal » de la Sécu.

 

Pour 2011 concernant la branche maladie, le PLFSS 2011, comme les années précédentes, propose de restreindre les dépenses et de puiser dans la poches des salariés et des familles pour combler le déficit.

 

Aux rangs des pilules amères du PLFSS 2011  :

 

Ø                 la baisse du taux de remboursement des médicaments de 35 à 30%

Ø                 la limitation des soins pris en charge à 100% au titre des Affections Longue Durée, telles que le diabète et l’hypertension

Ø                 le relèvement de la  participation forfaitaire de 91 à 120 € pour le paiement du ticket  modérateur sur les soins coûteux.

 

 

Ce nouveau plan qui prévoit la réalisation de 2,5 milliards d’euros d’économies est à mille lieues de répondre aux besoins de la population en matière de santé publique.

 

C’est encore les ménages qui vont payer la facture. En effet,  le reste à charge pèse de plus en plus lourd dans le budget des malades et des assurés sociaux. Quant aux mutuelles et complémentaires santé, elles annoncent d’ores et déjà une augmentation tarifaire de 8% des cotisations.

 

Alors que plus de 20% de la population française déclare renoncer à certains soins, ce nouveau plan de rigueur, uniquement comptable, ne fera qu’aggraver  les inégalités d’accès aux soin.

 

Les Agences Régionales de Santé (ARS), instaurées par la Loi Bachelot (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) le 1er avril 2010 détiennent les pleins pouvoirs pour mettre en place cet énième plan d’économies drastiques. En effet, le directeur général de l’ARS, nommé par le Conseil des ministres, règne désormais en maître sur l’ensemble des actions sanitaires (hôpitaux publics et cliniques privés) et médico-social. C'est la généralisation des critères commerciaux dans l’organisation des soins dont le leitmotiv est la recherche de la rentabilité, abandonnant ainsi les missions de services publics

 

La situation des hôpitaux, déjà mis à mal,  tant au niveau financier que social ne cesse de s’aggraver. Il est de plus en plus fréquent de ne pas pouvoir assurer la prise en charge des patients dans des conditions acceptables. Cela se traduit par la diminution des personnels soignants et médicaux et la dégradation des conditions de travail. Ces phénomènes entraînent inévitablement des regroupements d’établissements de santé, avec pour conséquence la fermeture d’hôpitaux de proximité tels que les maternités ou encore les centres d’IVG.  

 

Les personnels des organismes de Sécurité Sociale ne sont guère mieux lotis. Alors que l'Assurance Maladie peine à assurer ses missions de service public, la Caisse Nationale acte, au plan national, la suppression de 3950 emplois d'ici 2013 et la diminution de 10% des budgets de fonctionnement. 

Une fois encore le manque de moyens humains et financiers ne permettront pas de répondre qualitativement et quantitativement aux attentes et besoins des assurés sociaux. 

 

Ne laissons pas faire !

Il est urgent d'améliorer le système de santé et de défendre la Sécurité Sociale.

Les richesses du pays doivent permettre de répondre aux besoins sociaux de la population.

 

Pour la CGT,  la Sécurité Sociale n’est pas malade des assurés sociaux qui se soigneraient trop. Elle est malade de la politique de l’emploi menée par le gouvernement et des exonérations sociales accordées aux entreprises. Seule une meilleure répartition des richesses et une réforme ambitieuse du financement de la Sécurité Sociale permettront de répondre aux enjeux et aux besoins de la population.

 

 

            

La CGT propose

 

le droit à une protection sociale solidaire, généralisée et de haut niveau tout au long de la vie.

 

 

=>  La Protection sociale vise à protéger les individus des aléas et des évolutions de la vie ainsi que des ruptures avec le marché du travail : accident, maladie, grossesse, invalidité, chômage, retraite, famille, dépendance.

=>  La Protection sociale doit assurer contre les risques et développer la prévention.

=>  La Protection Sociale doit répondre aux principes de solidarité, de démocratie et d’unicité (ces principes sont inscrits dans les fondements de la Sécurité Sociale, créée le 4 octobre 1945).

=>  La Sécurité sociale est le fondement de la protection sociale en France. Son rôle doit être renforcé.

=>  Il convient de doter la Sécurité Sociale de ressources, demeurant principalement ancrées sur le travail, pour répondre à l’ensemble des besoins des populations. La gestion de ces ressources doit rester fondée sur la répartition, base de la solidarité.

=>  Le fonctionnement de la Sécurité Sociale doit être démocratique et sa gestion déléguée à des représentants élus des organisations syndicales. Ceux-ci doivent veiller au bon usage des ressources, à l’égalité de traitement de tous les usagers et au libre accès de ces derniers à l’ensemble des prestations dispensées.

=>  Les droits et les moyens d’accès à la couverture complémentaire doivent être garantis à tous. Les rapports entre la Sécurité Sociale et les organismes complémentaires doivent améliorer la couverture sociale globale et non justifier un transfert de la prise en charge.

 

le droit à la santé tout au long de la vie : la santé est un droit fondamental qui doit être garanti à tous.

 

 

 

 

La santé est un concept large, qui ne peut pas se réduire à une absence de maladie, il est donc nécessaire d'avoir une approche globale de sa définition :

=>  La  santé est définie par l'Organisation mondiale de la Santé: « comme un état optimal de bien être physique, mental et social, incluant la possibilité de conserver et développer ses capacités fonctionnelles ».

=>  la santé est également : «  la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut, d'une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, et , d'autres part, évoluer avec le milieu et s'adapter à celui-ci » «  la santé est un équilibre individuel instable à conquérir à chaque instant, qui exige par conséquent de disposer des moyens d'agir pour établir et renouveler le compromis favorable (définition de la conférence internationale de la santé à Ottawa).

=>  Pour accéder à la santé, la réponse à l'ensemble des besoins fondamentaux (logement, éducation, droit au travail, accès à l'eau potable et à l'énergie, accès à une nourriture saine et équilibrée, accès aux médicaments et à des soins de qualité....) doivent être garantis.

=> Pour construire un état de santé optimal, il faut bénéficier d'un environnement sain où les facteurs de risques sont au maximum réduits, disposer d'une éducation à la santé suffisante, avoir les moyens de maîtriser le chemin de sa vie, bénéficier d'un suivi médical régulier avec des rendez-vous de bilan de santé périodiques, accéder aux meilleurs soins issus des dernières avancées des sciences et des techniques.

=>  La santé au travail est une obligation de l'employeur qui doit assurer la sécurité et la protection des salariés. L'entreprise doit participer activement à la prévention des risques et à la réparation des préjudices causés par le travail.

=>  La santé est une richesse du point de vue humain, social et économique. Il faut en finir avec l'approche comptable qui prévaut actuellement pour la concevoir comme un investissement durable.

=>  Le service public de santé a pour obligation de garantir l'ensemble de la population sans discrimination l'accès à ses services.

=> La santé doit être inscrite dans les missions fondamentales de l'Etat et une loi d'orientation et de programmation de santé publique mise en œuvre.

 

 

 

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 11:04

 

 

Le 6 novembre : une nouvelle étape d’un mouvement hors du commun

 

 

Malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d’accréditer l’idée que « la page retraite » est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté dans 243 villes contre la réforme des retraites.

 

En 10 semaines de mobilisation depuis la rentrée, des millions de salariés ont construit une multitude d’initiatives dans les entreprises et les localités, participé à huit journées interprofessionnelles de grève et de manifestations. En soi, c’est déjà un mouvement hors du commun.

 

Cela démontre que, malgré la fin du processus parlementaire et les mensonges d’Etat diffusés dans les médias, l’opinion des salariés n’a pas changé. La loi reste impopulaire parce qu’elle est injuste et inefficace. Les salariés ont bien compris que les conséquences seraient néfastes pour la plupart d’entre eux.

 

Il y a plusieurs mois avant la mise en application effective de la loi qui sera probablement promulguée par le Président de la République. L’action peut donc légitimement se poursuivre pour empêcher la mise en œuvre des mesures anti sociales de cette loi et obtenir l’ouverture de négociations pour prendre en compte les alternatives syndicales.

 

La CGT appelle sans attendre les salariés à se réunir sur leur lieu de travail pour débattre et décider des initiatives unitaires les plus larges contribuant à alimenter le mouvement sur les retraites. La CGT invite à cette occasion les salariés à mettre à jour les cahiers revendicatifs en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail… afin de contraindre les employeurs à ouvrir des négociations. D’ores et déjà de premiers succès sont enregistrés dans divers secteurs professionnels et entreprises.

 

La CGT, comme elle l’a toujours fait, sera porteuse de la détermination des salariés à continuer l’action en proposant à l’intersyndicale du 8 novembre une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle dans la semaine du 22 au 26 novembre.

 

De nombreuses organisations ont déjà prévu des initiatives avant cela, notamment le 16 novembre comme étape intermédiaire avant un nouveau temps fort national.

 

La CGT se félicite des 8 500 adhésions qu’elle a enregistrées depuis le 1er septembre. Elle appelle tous ceux qui lui témoignent leur confiance à s’engager eux aussi durablement dans l’action en adhérant à la CGT.

 

 

Montreuil, le 6 novembre 2010

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